1.3. L’autoformation : définitions et implications

1.3.1. L’autoformation : définition

En plus de la possibilité d’améliorer sa compétence dans une langue, un dispositif d’autoformation offre, comme le préfix « auto » l’indique dans son renvoi à « soi-même », «l’ autonomie », la possibilité de prendre en charge sa formation. Souvent associé à tort à des formations marginalisées, ou au concept de la nouvelle technologie et de la formation individualisée,  d’où les expressions « logiciels » et « plage d’autoformation »,  le terme « autoformation » renvoie en fait à  un apprentissage centré sur l’apprenant qui prend sa formation totalement ou partiellement en charge. Un apprentissage guidé et accompagné n’est jamais isolé ou seul comme pouvait le prétendre une formation individualisée. Dans sa version la plus forte, « l’apprenant réalise un apprentissage en prenant lui-même les décisions concernant les objectifs à atteindre, les moyens à mettre en œuvre, les modalités de réalisation, la gestion de la mise en œuvre effective et l’évaluation des résultats et en assumant la responsabilité de ces décisions. » (Holec, cité par Gremmo dans Albero et al, 2003, p.155). Une responsabilisation de l’apprenant qui l’implique d’une manière active dans des processus existentiels, sociaux, et cognitifs : ‘«’ ‘ définir un système de valeurs en vue d’un projet éducatif revient à dessiner le type d’homme que l’on veut former et la société dont cet homme est à la fois le produit et l’acteur ’ ‘»’.(B. Schwartz, cité par Albero et al 2000, p. 90). L’autoformation fait plus que référence à une façon d’apprendre puisqu’elle exige une participation et une réflexion active de la personne entière : son historique, sa place dans la société, sa vie, sa façon de travailler et ses relations avec les autres.