1.3.3. Les implications d’une formation en autonomie 

Ainsi une autoformation doit permettre à l’apprenant de s’approprier des connaissances statiques et de lui offrir les occasions de les mettre en pratique.

Cependant, afin de bénéficier pleinement d’un apprentissage en autoformation, c’est-à-dire :

de la liberté de choix des objectifs à atteindre, des moyens pédagogiques pour y arriver, des horaires de la formation et du lieu où la pratiquer.

• des parcours individualisés selon ses besoins.
• des interactions « naturelles » avec les enseignants (en tutorat).
• des connaissances sur comment apprendre pour devenir plus autonome dans ses apprentissages (apprendre toute sa vie).

il faut comprendre que pour adopter une formation en autonomie, l’apprenant doit pouvoir modifier son comportement d’apprentissage. De l’élève passif qui recevait les informations choisies par l’enseignant pour la classe, il devient le décideur (même guidé), responsable de la mise en œuvre, et de l’évaluation de ses progrès. Un changement qui entraîne forcément des défis tels que : 

apprendre à remplacer l’enseignant: s’évaluer, fixer ses objectifs, organiser sa formation, les horaires et les lieux en fonction, décider des compétences à travailler et avec quels moyens pédagogiques. Des stratégies métacognitives. 

apprendre à s’approprier l’information : exploiter le matériel pédagogique de façon efficace. Des stratégies cognitives.

apprendre à reconnaître la différence entre l’apprentissage « classique » et l’apprentissage en autonomie et l’utilité de l’apprentissage en autonomie; s’en servir un maximum : s’inscrire aux ateliers d’oral, identifier les visées des tutorats. Des stratégies socio-cognitives.

apprendre à gérer et contrôler les variations d’interactions « différentes » du cours « classique » : travail en individuel, travail en groupe, travail avec tuteur. Des stratégies socio-affectives.

Les recherches en didactique et en éducation ont montré Cyr (1998), que les obstacles dans les domaines métacognitifs, cognitifs et socio-affectifs peuvent être surmontés. La corrélation positive entre les bons apprenants et les stratégies qu’ils emploient indique que l’identification et l’apprentissage de ces stratégies améliore également les comportements des mauvais apprenants.