1.4.4.1. La personnalité

Bien que la maturité, l’expérience de la vie et les savoirs encyclopédiques et linguistiques soient des facteurs de la personnalité des adultes qui les avantagent vis-à-vis des enfants sur le plan métacognitif, la peur de se rendre ridicule, de perdre la face, de ne pas être à la hauteur et de perdre son identité culturelle, sont des exemples des phénomènes de la personnalité qui peuvent entraver le processus d’acquisition ; des « blocages » comme le disent souvent les adultes.

Avec la personnalité, nous pouvons aussi parler de « l’extraversion » ou « intraversion » de la personne et de sa capacité à se mettre à la place des autres. Est-ce que la personne est plus analytique ou globaliste dans sa façon d’aborder une tâche ? Est-ce qu’elle est plus réfléchie ou plus impulsive ? Jusqu’à quel degré tous ces facteurs affectent le processus d’acquisition et  la qualité de l’input ? Bien que très importante selon Heckhausen (cité par Vogel, 1995, p. 169), ce n’est pas uniquement la personnalité qu’il faut prendre en compte mais son « interaction » avec les caractéristiques ponctuelles de la situation, ce qui est pour lui la définition de la motivation de l’apprenant. De la même manière, Py (1993, p.10) parle de la « mise en relation de trois pôles indissociables : système, norme et tâche » qui définit le profil de l’apprenant « curieux ou docile ».