1.2.1.4. Les dispositifs à dominante « auto-directive ». Catégorie (4)

Ces dispositifs sont centrés sur l’action « apprendre ». Ce n’est plus le dispositif qui s’adapte aux apprenants mais c’est à chaque apprenant à apprendre à exploiter les ressources dont il dispose dans son environnement. Il est mis en situation et est encouragé à apprendre à apprendre. ‘«’ ‘ Les ressources matériel sont plus adaptables que adaptées ’ ‘»’ (Albero, 2000, p. 196) L’apprenant utilise du matériel authentique disponible selon son projet. Il s’agit donc de fournir à la personne une autre façon d’apprendre que celle qu’elle connaît déjà. Les formateurs travaillent selon un certain nombre de principes comme ‘«’ ‘  tout apprentissage ne produit pas forcément un apprentissage ’ ‘»’, ‘«’ ‘ il n’y a pas d’acquisition possible sans la participation active et volontaire de l’apprenant ’ ‘»’ (ibid.). C’est donc l’apprenant qui est au centre de l’apprentissage. Le formateur dispose d’une approche alternative à la formation traditionnelle par l’enseignement. ‘«’ ‘ L’autonomie ainsi acquise par le biais de l’apprentissage d’une langue étrangère peut être transférée à d’autres situations de la vie sociale et collective de chaque personne ’ ‘»’ (ibid.).

Selon Albero (ibid.), les pratiques pédagogiques de l’autoformation ne se placeraient plus à la périphérie, mais au cœur du triangle pédagogique élaboré par J. Houssaye (cité par Albero, 2000) comme le montre la figure 3. p. 32. Ainsi, l’élève devenant « l’apprenant » actif à l’intérieur et à l’extérieur de l’institution est placé en haut du triangle pour marquer son importance. Le professeur devient une partie des « ressources » disponibles pour aider, accompagner, conseiller, diagnostiquer, informer, orienter, écouter l’apprenant. Cependant, les ressources peuvent aussi bien être humaines que matérielles. Or le « savoir » fait référence à des multitudes de disciplines qui concernent le savoir-faire et le savoir-être : les disciplines de la langue cible et également de la communication, de la technologie et de l’apprentissage en autonomie etc. Comme le montre la figure 3, chaque catégorie peut être ainsi représentée à l’intérieur du triangle. Le dispositif à dominante prescriptive (1) se trouve donc davantage concentré sur le contenu alors que le dispositif à dominante auto-directive (4) se trouve concentré sur l’apprenant. Ainsi les processus ne sont plus perçus de manière disjonctive, mais selon une logique conjonctive : « Le rapport de type enseignement ou formation ou apprentissage mais dans un rapport de type enseignement et formation et apprentissage ». (Albero, 2000, p. 200) :

Figure 3. Triangulations pédagogiques et dispositifs d’autoformation
Figure 3. Triangulations pédagogiques et dispositifs d’autoformation de J. Houssaye adapté par Albero, 2000, p. 200.