En effet, les références à « un mineur non émancipé » et à « un incapable majeur » nous rappellent les origines des pratiques monitorales et de l’enseignement mutuel du tutorat. Sans une formation spécifique sur le sujet, nous pouvons associer ces pratiques à des solutions purement matérialistes, des besoins de moyens de formation peu coûteux, caractéristiques de ces époques. Or leurs origines se situent antérieurement à cette période auprès des idées de philosophes et de pédagogues reconnus. L’évolution de la société passant de l’Ancien Régime au Compagnonnage et à la Révolution Industrielle a permis de répandre les pratiques du tutorat mais c’est l’intervention des pédagogues et chercheurs qui a rendu possible leur développement en raison de ses effets positifs sur l’apprentissage et en conséquence de l’émergence des concepts plus complexes de tuteur/tutorat pratiqués aujourd’hui : « learning by doing » 21 , l’échange de connaissances, la coopération, l’entraide et surtout la centration toute entière sur l’apprenant pour un enseignement à visée apprentissage. Des concepts qui s’inscrivent dans un cadre socioconstructiviste dont de nombreuses recherches à travers l’histoire nous prouvent les bénéfices.
Traduction : « l’apprentissage dans l’action ».