1.2.2.2. L’éducation intégrale, l’entraide et la coopération

Préoccupés par la création de la Société Nouvelle,  caractérisée par des notions de solidarité, d’entraide et de coopération (conséquences directes de la révolution industrielle), les gens ne s’intéressaient guère à la question du meilleur enseignement. Cependant, cette période est marquée par trois personnalités qui, intégrant les idées de la nouvelle société dans leur enseignement, font évoluer la notion de tuteur vers un enseignement qui traite l’apprenant tout entier dans son ensemble.

• Robin qui dans son orphelinat privilégie le travail des enfants, l’importance des pairs afin de valoriser dès le plus jeune âge les relations sociales et les interactions entre eux, est fédérateur de « l’éducation intégrale » et insiste sur le besoin de traiter l’être tout entier. (Robin cité par Barnier, 2001, p.53)
• Ferrer, disciple de Robin, qui poursuit dans cette idée en voulant développer « toutes les facultés de l’enfance » (Ferrer cité par Barnier, ibid. p.55). Dans son école payante mais en fonction du revenu, l’écolier est à la fois encadré et bénéficie d’une certaine liberté de mouvement . L’entraide et la coopération entre élèves sont fortement encouragées et facilitées.
• Makarenko, l’instituteur et pédagogue Ukrainien, qui dirige des centres pour jeunes délinquants dans lesquels il applique un système pédagogique basé sur la collectivité, le travail et la personnalité. Il traite « l’ensemble de la personne humaine avec ses aspects : physique, intellectuel, moral et esthétiques » (Barnier, ibid., p. 56). Pour ceci, il comprend l’importance de la socialisation et de la formation par le travail et il réduit la relation de l’autorité dans la paire en permettant d’inverser les rôles d’aide en fonction des tâches à accomplir.