1.3.2.4. Le rôle d’enseignant
De fait, l’enseignant « classique, » tient un rôle qui le place en position de pouvoir, d’expert, en haut du triangle
44
dans lequel les connaissances sont transmises de façon unilatérale. Bien que l’attitude de l’enseignant affecte sa relation avec sa classe, sa position unique d’expert nécessite moins de changement d’attitude. En conséquence, le besoin constant de trouver un équilibre entre l’enseignant et l’apprenant est moins ressentie et la préoccupation principale de l’enseignant devient la matière à enseigner
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.
Les étapes du cours sont alors sélectionnées en fonction du savoir à transmettre et peuvent alors être décrites de la manière suivante :
- Présentation du programme et du travail à effectuer, récapitulation des cours ou des connaissances antérieures, indication sur ce qu’il faut retenir : le contenu est hiérarchisé.
- Questionnement, discussion, présentation, écoute, afin de présenter le sujet du cours dans son contexte (souvent choisi par thème de vocabulaire ou fonction grammaticale) et de souligner le besoin d’apprentissage de vocabulaire).
- Présentation du vocabulaire à apprendre ou règle de grammaire à déduire ou induire dans son contexte.
- Exercices contrôlés pour vérifier que le sens des mots ou la règle de grammaire ont été compris. Correction si nécessaire : le savoir déclaratif.
- Exercices libres pour permettre aux apprenants de mettre en pratique les connaissances nouvellement apprises et acquérir des automatismes. Vérification des acquisitions et correction si nécessaire : savoir procédural.
- Transfert des connaissances apprises : situation communicative (jeux de rôle). Les apprenants sont mis dans des situations réelles « dans la salle de classe » pour qu’ils puissent associer les connaissances apprises avec d’autres connaissances antérieures et acquérir les automatismes nécessaires pour l’apprentissage d’une langue : savoir procédural et savoir conditionnel.
Notes
44.
Cf. le triangle pédagogique de Houssaye 1988 p. 30
45.
Nombreux sont les enseignants qui redoutent les premiers cours de la rentrée pour établir leur « autorité » et savoir quelle attitude adopter pour le reste de l’année.