Chapitre 4
Une proposition de formation

1. Une proposition de formation

1.1. Introduction

Nous avons constaté les bénéfices du tutorat et ses fondements théoriques. En comparant le travail de l’enseignant « classique » avec le travail du tuteur dans un dispositif, nous avons explicité l’écart entre les deux ou le ZDP (Vygotski, cité par Barnier 2001, p. 180) et donc la complexité des techniques et des connaissances qu’il faut s’approprier ainsi que des notions contradictoires et conflictuelles : des aspects psychologiques, qu’il faut surmonter afin de pouvoir réellement passer du paradigme de l’enseignant « classique » au paradigme du tuteur. Un passage que nous avons aussi démontré, de nombreux travaux réalisés dans le cadre du Conseil de l’Europe (Trebbi, cité par Gremmo dans Albero et al, 2003 p.162) en témoignent, comme essentiel pour la réussite d’un dispositif de langues.

Afin de faciliter l’intégration de ce nouveau rôle et de permettre une interprétation plus homogène dans un dispositif, il paraît nécessaire de prévoir des formations d’accompagnement qui tiennent compte des modifications à apporter (transformations des représentations des enseignants et de leurs comportements) et en même temps des caractéristiques spécifiques (psychologiques, sociales, professionnelles, l’âge, le degré de confiance en eux-mêmes, l’ouverture d’esprit, la paresse, et l’ancienneté (H. Holec, 1999) qui peuvent freiner la capacité d’assumer ce nouveau rôle