IV. Fonctionnement cognitif de l’apprenant

Lorsque nous analysons les activités de l’apprenant au cours de la modélisation, nous émettons l’hypothèse que la construction des connaissances se fait par la mise en relation par l’étudiant des différents niveaux de connaissances. Nous considérons alors ce processus d’apprentissage comme faisant partie du courant de pensée socioconstructiviste.

Beaucoup de travaux ont entrepris une approche constructiviste lors de la description des conceptions des apprenants sur des sujets scientifiques, parmi lesquelles nous citons gilbert & watts (1983) qui soulignent la nécessité de distinguer entre, le concept comme une structure de connaissance personnelle, individuelle et ce qu’il y a dans la tête d’un individu, et le concept comme l’organisation d’un système de connaissance public se trouvant dans les livres de classes. Par contre ault & al. (1984), estiment qu’il faut distinguer entre la structure cognitive qui est l’objet d’étude, et la structure conceptuelle qui est la représentation de produit d’analyse des apprenants, tout en affirmant que la structure conceptuelle est une meilleure approximation de la structure cognitive.

lakoff & johnson (1980), décrivent la différence entre les structures par lesquelles ils catégorisent les expériences personnelles et des présences externes, et les représentations qu’ils construisent comme des modèles de ces structures. Toutefois, taber (1998) souligne à partir des travaux de lakoff & johnson etd’ault & al., qu’il faut distinguer entre la structure cognitive d’un individu et ce qui est perçu de commun entre différents individus.

Une recherche menée par sere & beney (1997) sur le fonctionnement intellectuel d’étudiants réalisant l’expérience est basée sur la psychologie cognitive. L’objectif de cette recherche est de caractériser les opérations intellectuelles qui sous-tendent et dirigent l’action et les gestes des étudiants pendant des séances de travaux pratiques. Pour sere & beney (1997), les travaux pratiques peuvent être assimilés à des situations d’apprentissage par l’action. Les étudiants s’enferment facilement dans des réseaux d’actions, évitant éventuellement de les piloter par les réseaux conceptuels.