V.2.2. Milieu

La théorie des situations souligne le rôle crucial du milieu. brousseau (1998) définit le milieu comme un système antagoniste du sujet qui apprend: « Tout ce qui agit sur l’élève ou ce sur quoi l’élève agit ».

Ainsi, l’apprenant va pouvoir construire son rapport à l’objet de connaissance ou le modifier en réponse aux exigences d’un milieu qui est source de contradictions, de difficultés et de déséquilibres. Le milieu favorise donc l’adaptation de l’élève.

Dans les séances de travaux pratiques, le milieu est représenté par : les étudiants, le texte de la manipulation, le matériel. Chaque étudiant ayant des connaissances spécifiques va sélectionner des éléments de la situation parmi d’autres et donner un sens, qui lui est propre, à ces éléments.

brousseau (1986), considère le milieu comme rétroactif dans le cas d’une situation adidactique, l’élève fournit une réponse et le milieu doit donner une indication quant à la véracité de la réponse. C’est donc le milieu qui est le plus apte à fournir à l’élève des indices de la réussite de la tâche. En cas de rétroaction positive, l’élève considère que la tâche est réussie et il peut passer à l’étape suivante. Dans le cas contraire, il lui faut recommencer tout en tentant de découvrir les moyens matériels et/ou cognitifs qui lui manquent pour réaliser la tâche. Cependant une rétroaction négative du milieu (l’élève s’aperçoit que sa réponse est incorrecte) ne signifie pas forcément échec dans l’apprentissage. De même une rétroaction positive du milieu n’implique pas une réussite de l’apprentissage. Concernant notre recherche, nous étudions les éléments du milieu influant sur la compréhension et la mise en œuvre des connaissances par les élèves.