II. Différents types d’hypothèses de construction de la séquence

La conception des séquences d’enseignement est une activité complexe qui nécessite de prendre en considération les trois pôles classiques : connaissance, apprentissage et enseignement, sans oublier l'institution dans laquelle cet enseignement et apprentissage doivent avoir lieu. Chaque pôle peut être lié à une structure théorique : épistémologique, psychologique et didactique (cole & engeström 1993, laborde & al. 2002).

Dans cette partie du chapitre, nous fournirons les hypothèses que nous utilisons pour construire les séquences d'enseignement. Chacune de ces hypothèses implique à la fois les trois domaines de la structure théorique cités par cole & engeström (1993) et laborde & al. (2002).

Selon buty & al. (2004), le chemin entre la structure théorique et la conception de la séquence d’enseignement est très long. Ce n’est pas une conséquence directe de la structure ; plusieurs choix doivent être faits. Un des buts principaux de la recherche de buty & al. (2004) été de rendre ces choix aussi explicite que possible. Dans cette perspective, deux rôles à la structure théorique ont été introduits : elle peut exercer des contraintes, et peut fournir des indications. Comme le schéma de la séquence devait respecter les hypothèses de la structure théorique, cette structure agit comme une contrainte. Simultanément, ces contraintes mènent à chercher de nouvelles tâches à proposer aux étudiants, de nouvelles organisations de la classe, et ainsi de suite, et donc la structure théorique peut fournir des indications utiles pour classer le développement.

En effet, les hypothèses qui ont servi de base à la construction de notre séquence sont de trois types : celles portant sur le savoir, d’autres sur l’apprentissage et d’autres d’ordre didactique.