III.2.2. Résultats concernant les productions verbales

Etant donné que nous avons pris en considération, dans l’analyse des productions écrites, les deux questions figurant dans le texte de la nouvelle version du TP1, nous allons procéder de la même manière dans la production verbale.

Le tableau ci-dessous (Tab.37), montre les niveaux de connaissances mobilisés par le binôme pour répondre aux deux questions.

Tableau 37 : Niveaux de connaissances et types de liens mis en oeuvre dans la transcription
Tableau 37 : Niveaux de connaissances et types de liens mis en oeuvre dans la transcription

Ce tableau montre que tous les niveaux de connaissances utilisés, ne sont pas mis en œuvre d’une manière significative dans la transcription. Les niveaux les plus fréquemment utilisés sont le niveau grandeur et le niveau du modèle numérique. Ces niveaux correspondent strictement à la consigne de la tâche et contribuent fortement à la résolution du problème.

Le niveau de l’événement reconstruit se réfère au point d’équivalence, il est dans la plus part des cas présents dans le raisonnement de l’apprenant. Il s’agit peut être, d’une conséquence de l’enseignement des dosages acido-basiques au niveau de la 7ème année de l’enseignement secondaire (niveau terminal).

Dans le manuel scolaire (édition 1998) 9 , au niveau du chapitre : "Etude expérimentale du dosage d’un acide fort par une base forte", l’enseignement est focalisé essentiellement sur le point d’équivalence de la manière suivante :

Cette partie extraite du manuel scolaire insiste sur l’étude du point d’équivalence, ce qui explique les différents types de liens utilisés avec l’événement reconstruit dans leur réponse : [é,M.num] ; [G,é] ; [é,M.géo] et [é , o].

Nous remarquons aussi, que le binôme utilise dans sa démarche, deux fois le lien entre l’événement et l’objet reconstruit. L’événement reconstruit fait référence à l’équation chimique :

Nader-294 : On revient à l’équation peut être une faute ( :: ) l’équation plus HCl donne H+ plus

Nader-298 : H2O plus NaOH/ (… ?) oui oui oui oui ça va ça va sur volume total volume ( :: ) de HCl par mL avec volume ( :: )

Ce type de lien montre, une évolution dans la démarche suivit par le binôme. Ce dernier commence à utiliser le lien entre l’événement et l’objet reconstruit dans ses réflexions.

Le tableau suivant (Tab.38), illustre la comparaison entre l’analyse a priori et celle de l’activité du binôme.

Tableau 38 : Comparaison entre l'analyse a priori et l'activité du binôme
Tableau 38 : Comparaison entre l'analyse a priori et l'activité du binôme

Nous remarquons, d’après le tableau 18, un écart entre ce qui est prévu et ce qui a eu lieu effectivement, car nous considérons dans l’analyse a prioriune procédure de réponse que les étudiants pourront mobiliser, ainsi que les niveaux de savoirs que les étudiants doivent mettre en relation au minimum pour fournir une réponse acceptable du point de vue du savoir savant.

Dans nos analyses a priori, le niveau de l’événement reconstruit (l’équivalence) doit être présent, qui est utilisé chez le binôme suivant le terme du point d’équivalence.

Bien qu’il ait eu une différence entre les liens utilisés dans l’analyse a priori et ceux mobilisés par le binôme, pour pouvoir répondre à la question, ce dernier parvienne à trouver une réponse juste par le biais d’une démarche différente.

Cependant, suivant les résultats du tableau (Tab. 38), nous remarquons que seulement les liens diffèrent, par contre les niveaux utilisés dans les deux types d’analyses sont les mêmes, mis à part le modèle géométrique qui est principalement présent dans chaque activité.

Notes
9.

Manuel scolaire de l’enseignement secondaire tunisien : boujlel K., dachraoui M., debbabi M. & mandhouj S. (1998). Chimie. 7ème Section Mathématiques, Sciences Expérimentales et Techniques. Edition C.N.P.Tunis.