III.3.1. Ancienne version (TP01) et nouvelle version (TP1)

Les réponses des 40 binômes appartenant aux deux versions du 1er TP sont regroupées dans le tableau ci-dessous (Tab.39). Ce dernier, illustre les différents types de liens utilisés par les binômes dans leur réponse à cette question.

Tableau 39 : Répartition des réponses écrites de l'ancienne version et de la nouvelle version du TP1 selon les niveaux de connaissances
Types de liens entre les niveaux de savoirs Nombre de copies
TP01
Nombre de copies
TP1
[p ; O] [p ; é] 2 (5%) 0 (0%)
[O; G] 2 (5 %) 0 (0%)
[O ; p] [p ; G] [G ; é] 5 (12,5%) 0 (0%)
[O ; G] [G ; o] 4 (10%) 0 (0%)
[O ; E] 1 (2,5%) 0 (0%)
[O ; E] [E ; é] [G ; p] [p ;o] 2 (5%) 0 (0%)
[O ; p] 1 (2,5%) 4 (10%)
[O ; E] [E ;é] 0 (0%) 1 (2,5%)
[E ; O] [O ; é] [p ; G] 0 (0%) 1 (2,5%)
[O ; p] [p ;o] 0 (0%) 1 (2,5%)
[O ; G] [G ; é] 0 (0 %) 1 (2,5%)
[p ; G] [G ; é] 0 (0%) 1 (2,5%)
[O ; P] [P ; P] [O ; p] [p ;G] 0 (0%) 1 (2,5%)
[E; G] 0 (0%) 3 (7,5%)
[E ; O] [E ; é] [O ; P] [P ;p] 0 (0%) 1 (2,5%)
[O ; E] [E ;p] 0 (0%) 2 (5%)
[P ; p] 0 (0%) 1 (2,5%)
[p ; O] [O ; G] [G ; P] 0 (0%) 1 (2,5%)
[O ; p] [O ; é] 0 (0%) 3 (7,5%)
[O ; O] [O ; p] [p ; E] [é ;o] 0 (0%) 1 (2,5%)
Pas de réponse 23 (57,5%) 18 (45%)

Légende :

[é] : événement reconstruit

[o] : objet reconstruit

[p] : propriété reconstruite

[G] : grandeur

[O] : objet perceptible

[P] : propriété perceptible

[E] : événement perceptible

Nous constatons, d’après le tableau ci-dessus, que les types de relations établies par la totalité des binômes sont quasiment différentes, mis à part le lien entre l’objet perceptible (indicateur coloré) et la propriété reconstruite (zone de virage). Il est de 2,5% dans l’ancienne version alors que dans la nouvelle version, il est de 10%.

Copie 18 (TP01) : Le choix de l’indicateur est satisfaisant car le  à pour zone de virage entre (8,2-10)

Copie 37 (TP1): Les indicateurs colorés permettent d’indiquer la zone de virage

Cependant, les connaissances mises en œuvre par la plupart des binômes sont les mêmes dans les deux versions du TP.

Toutefois, nous remarquons que le nombre de mises en relation est beaucoup plus important dans la nouvelle version que dans l’ancienne : il est de 14 dans la nouvelle version et de 7 dans l’ancienne version, ceci est dû, à la manière dont la question est posée. Dans la nouvelle version du TP1, nous avons posé une question préliminaire qui peut mettre l’étudiant dans une situation de réflexion sur le système chimique pendant la manipulation, le permettant avec les interprétations demandées, d’atborder la question qui suit.

La question préliminaire (dans la nouvelle version) est la suivante :

Interpréter le changement de couleur de la solution dans chaque cas (en se servant du tableau ci-dessous)

Nous avons demandé de porter dans un tableau, pour chaque ajout de soude, la valeur du pH et la couleur de la solution. Ces éléments là vont leur permettre de réfléchir sur la validité des indicateurs colorés avec beaucoup plus d’aisance que dans l’ancienne version.

Cependant, dans l’ancienne version, la question qui précède était la suivante :

Calculer les concentrations molaire et massique

Nous constatons qu’il n’y a aucun lien direct entre cette question et celle sur le choix de l’indicateur coloré, ce qui prouve le nombre minimum de type de lien dans l’ancienne version.

La question adressée aux étudiants, dans la nouvelle version, est donc relativement ouverte, ce qui les poussent à saisir cette opportunité pour mettre en œuvre les différentes mises en relations de chaque niveau de connaissances.

Tenant compte des résultats du tableau ci-dessus, nous constatons la présence du niveau de l’événement reconstruit, faisant référence au point d’équivalence, dans la majorité des réponses des étudiants, que se soit dans l’ancienne ou dans la nouvelle version. Nous pouvons faire l’hypothèse que les étudiants montrent une certaine préférence à l’utilisation des connaissances issues du modèle géométrique (courbe du dosage), étant donné que le point d’équivalence est catégorisé selon un événement reconstruit relevant d’un registre graphique, afin de donner une légitimation à leur production écrite.