III.4.2. Résultats concernant les productions verbales

Dans cette question, 17 interventions sont produites par le binôme. La justification de la réponse n’a pas été donnée par le binôme. Comme souvent, les étudiants ne savent pas justifier leur réponse.

Les activités du binôme en termes de niveaux de savoirs sont rapportées dans le tableau 44.

Tableau 44 : Niveaux de connaissances et types de liens mis en oeuvre dans la transcription
Tableau 44 : Niveaux de connaissances et types de liens mis en oeuvre dans la transcription

D’après ce tableau, nous remarquons que le modèle géométrique présent dans la transcription, est en lien avec l’événement reconstruit. Comme si toute réflexion émise par ce binôme possédait comme fondement la courbe du dosage !

Toutefois, comme nous l’avons signalé dans la 1ère activité, le raisonnement de l’apprenant se focalise sur le point d’équivalence.

Taoufik-419 : La déterminer / à partir de la relation au point d’équivalence haka wala lè (c’est ça ou pas)

Nader-420 : Oui d’après la courbe au point d’équivalence

Nader-422 : la courbe au point d’équivalence

Il apparaît ainsi que le point d’équivalence considéré comme un événement reconstruit puisque c’est un point de l’évolution du système, est une notion nécessaire pour la construction des connaissances chez l’apprenant, il est utilisé comme intermédiaire facilitant le traitement des données expérimentales.

Nous présentons dans le tableau suivant, les différences constatées entre les procédures de résolution de la tâche de l’analyse a priori et celle de l’activité du binôme.

Tableau 45 : Comparaison entre l'analyse a priori et l'activité du binôme
Tableau 45 : Comparaison entre l'analyse a priori et l'activité du binôme

La non prise en compte de la deuxième partie de la question, montre la différence entre les liens existants dans ce qui est prévue a priori et ce qui est produit par le binôme.

D’après ce tableau 45, le lien entre [G ; o] est présent dans les deux analyses puisque la tâche se réfère à ces deux niveaux de savoirs. Cela est confirmé par robinault (1997), lorsque la tâche évoque un certain niveau de connaissance, nous les retrouverons dans la réponse des élèves :

‘« Lorsque la question adressée aux élèves relève du seul modèle physique, les élèves ne mettent en œuvre que ce niveau » (robinault, 1997, p.217)’

Lors de la comparaison entre les niveaux mis en œuvre et les relations réalisées et ceux qui sont attendues (Tab.45), nous constatons qu’il y a des niveaux mis en œuvre et des relations réalisées qui ne sont pas prévus par l’analyse a priori, cela montre, selon CROZIER & FRIEDBERG (1977), que les élèves utilisent durant la réalisation des tâches, diverses ressources nécessaires pour s’approprier le savoir mis en jeu.