IV. Conclusion

A partir des résultats de la comparaison entre la question qui porte sur la courbe de titrage pH-métrique et celle du titrage conductimétrique, nous concluons que l’assimilation de la courbe relative à la conductimétrie en fonction de la concentration est beaucoup plus simple à comprendre par les apprenants que pour la courbe du pH en fonction du volume.

Concernant le dosage pH-métrique, les étudiants confondent saut de pH à la réaction acido-basique puisqu’ils ne s’aperçoivent pas que cette dernière commence avant le saut de pH. La raison que nous pouvons présenter, est qu’au cours du dosage pH-métrique rien ne se passe au début puis à un certain moment il se passe quelque chose de perceptible donc c’est la raison pour laquelle fait le lien événement reconstruit (réaction acido-basique) avec l’événement perceptible (saut de pH).

Toutefois, si nous analysons la courbe conductimétrique, cette dernière force les élèves à une interprétation juste de la réaction acido-basique.

La courbe conductimétrique est en lien avec une relation mathématique :

Cette relation mathématique met en jeu la concentration des ions X et Y présents en solution, c’est la raison pour laquelle les élèves vont donner du sens à la courbe et le lien entre l’événement reconstruit (réaction acido-basique) et les objets reconstruits (entités chimiques présents en solution) sera bien établie.

Par ailleurs, la courbe pH-métrique a le défaut géométriquement d’indiquer un moment (saut de pH) qui continue tout au long du dosage, par contre la courbe conductimétrique indique un moment qui correspond à un minimum indiquant la fin de la réaction du dosage.

La difficulté détectée dans la courbe du dosage pH-métrique, peut être en rapport avec la grandeur pH qui est une grandeur logarithmique.

Nous constatons à partir des résultats précédents, que la courbe conductimétrique favorise l’apprentissage de la réaction acido-basique qui n’est pas le cas pour la courbe pH-métrique.