III.3.1. Ancienne version (TP03) et nouvelle version (TP2)

Les réponses des 40 binômes appartenant aux deux versions du 1er TP sont regroupées dans le tableau ci-dessous (Tab.72). Ce dernier, illustre les différents types de liens utilisés par les binômes dans leur réponse à cette question.

Tableau 72 : Répartition des réponses écrites de l'ancienne version et de la nouvelle version du TP2 selon les niveaux de connaissances
Types de liens entre les niveaux de connaissances Nombre de copies
TP03
Nombre de copies
TP2
[G ;o] M.num 20 (50%) 12 (30%)
[é ;G] [G ;o] M.num 14 (35%) 10 (25%)
[é; M.num] [G ;o] M.num 0 (0%) 3 (7,5%)
[é ;o] [G ;o] M.num 0 (0%) 3 (7,5%)
[é; M.num] [o ;p] [G ;o] M.num 0 (0%) 2 (5%)
[é; é] [G ;o] M.num 0 (0%) 2 (5%)
[é; M.num] [o ;p] M.num 0 (0%) 1 (2,5%)
[é ;o] M.num 0 (0%) 1 (2,5%)
Pas de réponse 6 (15%) 6 (15%)

Légende :

[é] : événement reconstruit

[o] : objet reconstruit

[p] : propriété reconstruite

[G] : grandeur

[M.num] : modèle numérique

Nous constatons, d’après le tableau ci-dessus, que les deux premiers types de relations sont les plus fréquemment utilisés par les binômes appartenant aux deux versions du TP.

Dans la nouvelle version du TP, les binômes mobilisent 8 types de liens alors que dans l’ancienne version, ces deniers mettent en œuvre uniquement 2 types de relations entre les différents niveaux de connaissances.

Le tableau ci-dessus (Tab.72), indique que les binômes appartenant à la nouvelle version utilisent dans leur raisonnement le niveau événement reconstruit dans chaque type de liens, qui n’est pas toujours le cas pour l’ancienne version. Cette constatation montre qu’il y a une évolution au niveau de l’activité cognitive de l’apprenant, qui est due à l’influence des questions qui accompagnent l’expérience. Ceci répond à l’une de nos questions de recherches : « Donner l’influence des questions qui accompagnent l’expérience sur l’apprentissage de l’apprenant ? »

En réponse à cette question de recherche, nous avons constaté sur 21 binômes appartenant à l’ancienne version, ces derniers déterminent la concentration des ions H3O+ à partir du pH de départ, qui conduit à une réponse fausse, ceci provient de la manière dont la question est posée. Toutefois, la question posée aux étudiantsétait de calculer le nombres de moles d’ions H3O+ dosés dans les V0 mL de départ, cette précision sur le volume de départ a poussé l’étudiant à déterminer la concentration des ions H3O+ à partir du pH du départ en utilisant la relation [H3O+] = 10-pH.

Copie 1 (TP03) : pour V0 de départ, on a pH = 1,5 or [H3O+] = 10-pH donc n(H3O+) = VA[H3O+]

Par contre dans la nouvelle version du TP, la majorité des étudiants utilisent la réaction chimique ou l’état d’équivalence dans leur raisonnement tout en écrivant au début la relation CAVA = CBVB et en calculant la concentration de l’acide avant de déterminer le nombre de moles des ions H3O+.

Copie 20 (TP2) : nH2SO4=CV or on a nH+=2nH2SO4 d’après l’équation bilan on a NaOH :CbVbE H2SO4 : Ca1Va1 D’où CbVbE = 2Ca1Va1 Ca1=CbVbE/2Va1

Copie 23 (TP2) : NAVA=VBNB 2CAVA=CBVB CA=CBVB/2VA nH+ = nOH- CAVA=CBVB nH+=CBVB d’après l’équation nH2SO4 =1/2 nH+

Bien que la réponse à la question soit juste, les étudiants (16 binômes qui représentent 40% par rapport à la totalité) commencent tout le temps à déterminer le nombre de moles d’acides par le biais de la relation à l’équivalence avant de déterminer le nombre de moles des ions H3O+. Cette réflexion peut être due à une conséquence de l’enseignement au lycée.

Tenant compte des résultats dressés dans le tableau ci-dessus, nous constatons la présence du niveau de l’événement reconstruit, faisant référence à l’équivalence ou à la réaction chimique, dans la majorité des réponses des étudiants appartenant à la nouvelle version du TP.