III.5.1. Résultats concernant les productions écrites

Nous présentons dans le tableau qui suit, le détail des niveaux de connaissances mises en jeu par les binômes concernant cette activité.

Tableau 106 : Répartition de la fréquence des types de liens dans les copies
Types de liens entre les niveaux de connaissances Fréquence d’apparition dans les copies
[M.géo ; E] 11
[p; o] 3
[M.géo ; p] 2
[E; p] 2
[M.géo ; o] 1
[é ; p] 1
Pas de réponse 28

Légende :

[é] : événement reconstruit

[o] : objet reconstruit

[p] : propriété reconstruite

[E] : événement perceptible

[M.géo] : modèle géométrique

Nous constatons, d’après le tableau ci-dessus, que la plupart des étudiants utilisent fréquemment le lien entre la courbe du dosage et le saut de pH : [M.géo ; E], sans donner aucune justification à leur réponse :

Copie 10 : L’allure de la courbe du dosage par un acide fort d’une soude carbonatée admet deux sauts

Copie 14 : Un saut de pH

Mis à part le lien entre la courbe du dosage et le saut de pH, la réponse des étudiants présentent cinq types de liens :

  • Le lien entre la propriété reconstruite (basicité, fort) et l’objet reconstruit (base, soude, NaOH, Na2CO3) :

Copie 3 : Si la soude carbonaté était dosé par un acide fort. Celui ci n’éliminerait que la 2ème basicité de la base. Donc l’allure de la courbe serait comme celle d’une monobase.

Copie 21 : La courbe admet deux sauts de pH d’où au 1er point d’équivalence on a dosé la soude et la première basicité du carbonate et au 2ème point d’équivalence on a dosé en plus la deuxième basicité du carbonate.

Copie 32 : La courbe présente deux sauts de pH : le NaOH est plus fort que Na2CO3 donc celle qui capte les ions H+ d’où l’absence de courbure donc les 2 sauts sont bien visibles.

Concernant ces trois copies, aucun des trois binômes ne présente une justification théorique valable concernant l’allure de la courbe du dosage.

  • Le lien entre le modèle géométrique (allure de la courbe) et la propriété reconstruite :

Copie 29 : l’allure de la courbe de la réaction de la carbonatation de la soude montre deux sauts, on remarque que la première partie de la courbe est plus longue ce qui est due à l’importance de la quantité de base à neutraliser.

Copie 40 : l’allure de la courbe de la réaction de la carbonatation de la soude montre deux sauts, on remarque que la première partie de la courbe est plus longue ce qui est due à l’importance de la quantité de base à neutraliser.

Ces deux binômes présentent uniquement une description géométrique de l’allure de la courbe du dosage.

  • Le lien entre l’événement perceptible (saut de pH) et la propriété reconstruite (basicité):

Copie 1 : L’allure de la courbe de dosage par un acide fort est convenable à la 2ème saut de la 2ème basicité.

Copie 37 : L’allure de la courbe de dosage par un acide fort est convenable à la 2ème saut de la 2ème basicité.

De même pour ces deux copies, aucune justification théorique n’est fournie par ces apprenants.

  • Le lien entre le modèle géométrique (allure de la courbe) et l’objet reconstruit (monobase) :

Copie 3 : Si la soude carbonaté était dosé par un acide fort. Celui ci n’éliminerait que la 2ème basicité de la base. Donc l’allure de la courbe serait comme celle d’une monobase.

  • Le lien entre l’événement reconstruit (point d’équivalence) et la propriété reconstruite (basicité) :

Copie 21 : La courbe admet deux sauts de pH d’où au 1er point d’équivalence on a dosé la soude et la première basicité du carbonate et au 2ème point d’équivalence on a dosé en plus la deuxième basicité du carbonate.

La justification de ce binôme est que la courbe du dosage présente deux sauts de pH, puisque le carbonate de sodium présente deux basicités, et d’attribuer à chaque saut de pH un point d’équivalence.

A partir des résultats des productions écrites des étudiants lors de la réponse à la question 5, nous constatons que cette activité pose un problème étant donné que les étudiants ne sont pas habitués à donner des prédictions avant de réaliser l’expérience.

Nous présentons par la suite, les résultats de l’analyse de la transcription du binôme enregistré.