UNIVERSITE LUMIERE LYON 2
Laboratoire de Géographie Physique « P. Birot », UMR 8591-CNRS
LE CYCLE ET LA GESTION DE L’EAU A BANGUI (REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE).
APPROCHE HYDROGEOMORPHOLOGIQUE DU SITE D’UNE CAPITALE AFRICAINE
Thèse présentée à l’Université Lumière Lyon 2 pour l’obtention du Doctorat de Géographie et Aménagement
Spécialité : Géographie Physique
Soutenue le 13 décembre 2004
devant le jury composé de :
Yves BOULVERT, Directeur de Recherches IRD, Examinateur
Jean-Paul BRAVARD, Professeur à l’Université Lumière Lyon 2, Directeur de la thèse
Yann CALLOT, Professeur à l’Université Lumière Lyon 2, Examinateur
Claude COSANDEY, Directrice de Recherches CNRS-UMR 8591, Rapporteur
Serge MORIN, Professeur à l’Université de Bordeaux III, Rapporteur

A mes enfants
Louis-Cyrop Joseph Mizel,
Jean-Félicien Ruféli
et
ma regrettée épouse, leur mère, Opportune-Félicité Adjaze

Le cycle et la gestion de l'eau à Bangui (République centrafricaine). Approche hydrogéomorphologique du site d'une Capitale africaine

Bangui, Capitale de la République centrafricaine, a subi des contraintes hydriques et hydrologiques depuis sa fondation en 1889 jusqu’à nos jours. La fragilité du site, alliée à la fréquence des aléas hydrauliques, et les processus d’urbanisation, à l’origine de la compaction du sol et de l’accroissement du ruissellement, accentuent les contraintes (drainage, inondation…) en raison de l’inadéquation des aménagements. Cette lacune dans la gestion de l’eau à Bangui remonte à l’époque coloniale et n’a guère trouvé de solutions.

L’étude hydrogéomorphologique a nécessité de comprendre les interrelations de l’eau (météorique, superficielle et souterraine), enjeu principal, avec son milieu (topographie, géomorphologie, nature des terrains) ; ensuite d’analyser conjointement l’eau et l’espace urbanisé. Ainsi, le ruissellement urbain pluvial provoque des inondations le long des cours d’eau collecteurs et dans les bas-fonds marécageux insalubres habités ; ceux-ci se colmatent de débris d’érosion et anthropiques. Dans ce cycle urbain de l’eau, la pollution des nappes phréatiques pose problème pour l’eau et la qualité de la vie.

Un MNT (Modèle Numérique de Terrain) de Bangui et de sa région nous fournit un cadre de base à une bonne gestion de l’eau. Cet outil nous servirait à une modélisation des processus hydrologiques dans cet espace urbanisé.

Mots clés : Bangui, gestion de l’eau, contraintes hydriques, aménagements, ruissellement urbain pluvial, bas-fonds marécageux, inondations, nappes phréatiques, pollutions, MNT, République centrafricaine.

Cycle and water management in Bangui (Central African Republic). Hydrogeomorphological approach to the site of an African city

Bangui, capital of the Central African Republic, has undergone hydrous and hydrological constraints since its foundation in 1889 until our days. The precariousness of the site which is combined to the frequency of hydrological hazards as well as the processes of urbanization, at the origin of the compaction, of the ground and the increase of overland flow, accentuate the constraints (drainage, flood) because of the inadequacy of installations. This gap in the management of water in Bangui originated during the colonial period and hardly found solutions.

This hydrogeomorphological study required to understanding of the interrelationships of water (meteoric, surface and underground), which is the principal stake, with its environment (topography, geomorphology, nature of the grounds) ; then to jointly analyze water and urbanized space. Thus, the rain urban streaming causes floods along the collecting rivers and inhabited unhealthy marshy hollow ; those clog remains of erosion and servants. In this urban cycle of water, the pollution of the ground water poses problem for the water and the quality of the life.

A DEM (Digital Elevation Model) of Bangui and its area provides to us a basic framework for a good management of water. This tool would give to us with a modeling as the hydrological processes in this urbanized space.

Key words : Bangui, management of water, hydrous constraints, installations, rain urban streaming, marshy hollows, floods, ground water, pollution, DEM, Central African Republic.

Le Cycle et la Gestion de l’Eau à Bangui (République centrafricaine). Approche Hydrogéomorphologique du Site d’une Capitale Africaine

Cyriaque Rufin NGUIMALET

Bangui, Capitale de la République centrafricaine, est localisée sur la rive droite de l’Oubangui (4°22’00’’N-18°35’00’’E), affluent le plus septentrional du fleuve Congo. Cette ville d’Afrique centrale a toujours connu des problèmes liés à l’eau, aussi bien pour sa fondation en juin 1889 que pour son extension et son développement actuel. Ceci tient à la fragilité du site (liée à la présence des collines aux versants pentus relayée par une vaste plaine marécageuse mal drainée), et aux processus d’urbanisation, à l’origine de l’imperméabilisation du sol et de l’accroissement du ruissellement dans cet espace tropical humide (1558,5 mm en moyenne). Ces raisons justifient les aléas et les contraintes (drainage, inondation…) à cause de l’inadéquation des aménagements, mettant en relief une gestion lacunaire de l’eau à Bangui qui remonte depuis l’époque coloniale.

En effet, la difficile maîtrise de l’eau est marquée par la présence de marais pendant près de six mois de l’année, ensuite par les méfaits des précipitations abondantes et parfois violentes (orages violents, pluies exceptionnelles, ruissellement, érosion, crues catastrophiques de l’Oubangui) et par la question des aménagements (inondations urbaines, drainage, assainissement). Depuis près de deux décennies, nous remarquons qu’un manque d’eau, parfois plus accentué, se note en saison sèche. Il s’exprime par une baisse du niveau hydrostatique de la nappe phréatique, soit parce que l’eau qui tombe ruisselle, pour l’essentiel, et ne s’infiltre pas, soit parce que les conditions géomorphologiques ne s’y prêtent pas. Dans ce contexte, l’eau potable n’est pas accessible à tous les citadins, ce qui a tendance à accroître le taux des maladies d’origine hydrique.

La problématique générale porte sur les aléas (pluies exceptionnelles, orages violents) et sur les contraintes hydriques et hydrologiques dans un espace urbain et à sa gestion. Ainsi, l’analyse des interactions de l’eau dans son cadre nous permettra de déterminer l’ampleur des dommages pour la population de Bangui.

A travers cette étude hydrogéomorphologique, notre intérêt principal est de comprendre les interrelations de l’eau (météorique, superficielle et souterraine) avec son milieu (topographie, géomorphologie, nature des terrains) ; ensuite, de coupler l’eau et l’espace urbanisé dans le but de les analyser conjointement dans un milieu anthropisé où les conditions de la circulation de l’eau se sont artificialisées. Dans ce contexte, nous avons fait une étude sédimentologique des bas-fonds marécageux dans le but de faire ressortir le poids de l’eau dans leur mise en place. Car l’extension du site dans la plaine marécageuse l’a fait participer à la dynamique actuelle de l’eau. Ceci situe notre travail à l’interface nature (conditions de gisement et de dynamique de l’eau : eau de surface et eau souterraine, pluies exceptionnelles, crues catastrophiques) / société (politique de l’eau et d’aménagement de la ville de Bangui), lequel a cerné les inondations de l’Oubangui à Bangui et les hauts niveaux des bas-fonds marécageux.

Pour montrer la diversité de l’eau, dans son cycle et dans ses interrelations aussi bien avec son milieu qu’avec les conséquences de l’urbanisation, nous avons utilisé plusieurs approches méthodologiques sur la base des données humaines et physiques à l’échelle historique (période supérieure à 10 ans) et des données récentes (période remontant à 10 ans maximums) ou de terrain. Cette étude, nous l’avons réalisée selon des approches temporelles et spatiales emboîtées, couplées à l’oralité, laquelle a constitué dans le cas de notre travail une originalité du fait de la quasi-inexistence des archives ; la parole, comme dans les temps anciens en Afrique, a fonctionné comme moyen de collecte des informations passées et même récentes, faute de traces écrites, pour les confronter et les recouper aux données chiffrées ou mesurées.

A l’échelle temporelle, nous avons effectué une analyse chronologique des données humaines, climatologiques, hydrogéologiques, hydrologiques, géologiques et biogéographiques dont le but est de détecter les facteurs de causalité, explicatifs de la dynamique de l’eau, couplée avec des approches statistiques. Quant à l’échelle spatiale, des données de terrain sont collectées selon une démarche naturaliste, en observant les phénomènes et leurs processus, les zones d’extension des inondations de l’Oubangui et des bas-fonds marécageux en 1999...

Dans cette approche globale de la dynamique de l’eau, nous avons mis l’accent sur ses aspects nuisibles, notamment sur les inondations urbaines et sur celles de l’Oubangui et leur fréquence, qui déterminent les problèmes de la gestion de l’eau dans cette cité. De ce fait, le principal apport de notre travail est de démontrer que l’extension rapide de la ville en accroissant l’impluvium, contribue au risque d’inondation urbaine par l’importance du ruissellement à chaque épisode pluvieux.

Il en découle la prise en compte des écoulements (de la transformation de la pluie aux écoulements superficiels et souterrains) à l’interface des bassins-versants hydrographiques et hydrologiques artificiels de la région de Bangui. Les aléas hydrauliques et les contraintes hydrologiques analysés, selon les différentes phases du cycle de l’eau, se situent à la limite du naturel et de l’artificiel. Ainsi, l’importance du ruissellement urbain pluvial (dévalant les versants de plateaux et les piémonts) rend évident le risque d’inondation le long des cours d’eau collecteurs, qui se colmatent avec les débris d’érosion et les déchets anthropiques, et dans les bas-fonds insalubres habités. D’après la chronologie reconstituée des événements hydrologiques, ressort une synthèse des facteurs de vulnérabilité physique du site de Bangui et de vulnérabilité liés à l’occupation du sol, ayant assujetti les hommes depuis. L’habitat, au cœur de ces contraintes, s’est anarchiquement installé dans les zones acquises à l’eau (plaines d’inondation, zones marécageuses). Cette dernière tendance fournit de la matière première aux perspectives d’une gestion intégrée et durable des eaux dans l’optique de réduire, voire d’éradiquer les contraintes hydriques et hydrologiques jusque-là connues par la population. Dans ce cycle urbain de l’eau, la pollution des nappes phréatiques est perçue comme un facteur limitant l’amélioration de la qualité de la vie.

Un MNT que nous avons réalisé à l'issue de ce travail fournit un cadre de base à une bonne gestion de l'eau à Bangui. Car il implique une occupation rationnelle du sol, la détection des secteurs vulnérables à l'eau selon les pentes et une vue globale et spatiale des problèmes posés par les éléments du cycle urbain de l'eau dans l'espace étudié. Il servirait à une modélisation des processus hydrologiques dans cet espace urbanisé.

Mots-clés : Eau, hydrogéomorphologie, cycle de l'eau, gestion de l’eau, zones marécageuses, site de Bangui, occupation du sol, pollutions, nappes phréatiques, ruissellement urbain, inondations, aménagement, MNT, République centrafricaine.

Avant-Propos

Mon vœu de faire une thèse sur les ajustements de lits fluviaux causés par l’extraction diamantifère artisanale en Centrafrique n’a été qu’un rêve… La réalité est que je viens de finir une thèse sur l’eau plurielle à Bangui. Cela n’a pas été facile de changer de sujet, celui qui a pourtant fait l’objet du DEA « Géomorphologie : relief, dynamique de la surface, risques naturels » co-organisé par les Universités parisiennes I, IV, VII, X et XII. Cela n’a pas été facile aussi de commencer une thèse avec un nouveau sujet. En janvier 1999, pour des raisons de logistique et de sécurité, je ne pouvais plus me rendre dans la région de Ouadda (à plus de 800 km de Bangui par la route), sur le Plateau de Mouka-Ouadda situé à l’Est du pays, lequel constitue la roche-magasin du diamant du fait de la minéralisation des cours d’eau qu’il draine. Hélas ! Cela n’a pas non plus été facile de faire une thèse en séjours en alternance financés par la Coopération française, avec une partie du temps passé à Bangui et le reste en France ; la particularité de ce contexte est que depuis 1996, la République centrafricaine est le théâtre d’une crise militaro-politico-sociale chronique et ce n’est peut-être pas encore fini, avec les derniers événements de fin octobre 2002. Il y a eu par la suite le sursaut patriotique du 15 mars 2003… Dans une telle ambiance, trouver les ressources humaines, matérielles, voire financières est difficile. Néanmoins au terme de ce travail, qu’il me soit permis de remercier tous ceux qui m’ont apporté leur soutien et leur concours (personnes physiques et morales) dans ce périple.

Ma reconnaissance va tout d’abord à M. Jean-Paul Bravard, mon directeur de thèse, pour tout ce qu’il m’a apporté humainement et scientifiquement. J’ai commencé à travailler avec lui depuis le DEA, et ai eu l’occasion de profiter de nombreux stages qu’il organise chaque année à Boulc (en Diois) au cours desquels j’ai appris diverses méthodes de travail. J’ai beaucoup aimé qu’il m’ait laissé travailler en toute liberté, et surtout que par moment il m’ait envoyé des messages pour me stimuler, lorsque je me trouvais à Bangui, à avancer dans le travail, à des moments où parfois je semblais déconnecté.

Je remercie également M. Claude Censier, alors Représentant de l’ex-ORSTOM (actuel IRD) en République centrafricaine, qui a guidé mes premiers pas de chercheur. J’ai énormément appris à ses côtés : à écrire scientifiquement, à faire du terrain... C’est lui qui m’a fait connaître la question de l’extraction du diamant dans les lits fluviaux ; c’est à nouveau lui qui m’a conseillé de travailler sur l’eau à Bangui du fait des difficultés à travailler à Ouadda.

Ma gratitude s’adresse aussi aux membres du jury pour leur disponibilité à critiquer ce travail. Que M. Yves Boulvert, Directeur de Recherche IRD e. r. soit récompensé par l’aboutissement de ce travail au vu des critiques et suggestions qu’il m’a faites ; depuis la préparation du DEA à Paris, il s’est montré disponible en acceptant de lire mes manuscrits, de mettre à ma disposition sa documentation au Centre de Bondy, avec des discussions toujours enrichissantes. Quant à Mme Claude Cosandey, elle a su m’être disponible à chaque fois que je lui demande des choses précises ; ses critiques de fond m’ont conduit à reprendre la première version du travail. M. Serge Morin a été un des professeurs missionnaires qu’on a reçus à Bangui en 1992 en Géomorphologie structurale dans le cadre de la Convention existant entre l’Université de Bangui et l’Université de Bordeaux III ; depuis on a gardé de très bonnes relations. M. Yann Callot, je ne l’ai connu que quelques mois avant la fin de la thèse.

Je tiens sincèrement à remercier ici M. Etienne M’Péco, alors Directeur Général de l’Hydraulique (DGH), qui m’a beaucoup apporté dans la réalisation de cette thèse depuis mon arrivée en mai 1999. Lorsque je peinais dans la collecte des données, il m’a relancé en me proposant de présenter une communication sur les aspects géologiques et géomorphologiques de la ville en juin 1999 quand les experts japonais de la JICA devaient présenter les résultats sur l’étude des eaux souterraines de la ville de Bangui. De plus, il a mis à ma disposition sa voiture de commandement pour prélever des échantillons dans les bas-fonds du sud-ouest pendant une semaine de septembre 1999 ; les sédiments étaient entreposés au Centre IRD de Bangui. C’est rarissime en Afrique… et le comble c’est qu’il m’a emmené faire une excursion dans les collines de Bangui le 1er janvier 2000. Il est d’ailleurs l’une des rares personnalités, avec mon collègue L. Mossoa, à avoir lu une partie de mes manuscrits à Bangui. Que M. Albert Mawa, actuel Directeur de l’urbanisme au Ministère de l’Aménagement du Territoire à Bangui, trouve ici mes sincères remerciements pour la documentation qu’il m’a fournie à propos du Recensement Général de la Population (RGP) de 1988, plus particulièrement sur l’analyse de l’habitat et de l’urbanisation ; les données qu’elle comporte ont été d’une importance non négligeable de travail en raison des paramètres analysés. De même, M. Michel Poungouaye, mon compagnon de terrain, et M. Edouard Kaïma qui a été avec nous lors de la campagne d’échantillonnage à la tarière dans les marais de Guitangola-Pétévo-Bimbo, méritent de recevoir ma profonde gratitude.

Je n’oublierai pas Mme Bard Véronique qui a su m’apporter tout ce qu’il faut en tant qu’aînée durant les six (6) années (y compris celle du DEA), ayant abouti à la réalisation de cette thèse ; je lui traduis toute ma reconnaissance. Ma gratitude s’adresse également à Didjine Marie-Josée Bard et à son ami Eddy François pour leur contribution dans la finalisation de ce travail. Le Pasteur David Koudoungueret doit être récompensé par l’aboutissement de cette thèse en raison de tout son appui durant.

J’espère que le Laboratoire de Géographie Physique « P. Birot » de Meudon (CNRS – UMR 8591) sera récompensé par ce travail du fait du soutien moral, matériel et financier dont j’ai bénéficié durant la préparation de cette thèse. En l’occurrence, je n’oublierai pas Mme Tatiana Muxart et son successeur M. Charles Lecoeur, S. Kunesch et F. Goupille qui m’ont assisté dans la réalisation de mes analyses sédimentologiques. Je n’oublie pas non plus D. Brunstein dont son concours m’a été précieux pour la finalisation du MNT qui figure dans ce travail, quand j’ai des difficultés liées au décès de ma femme et à mon éloignement du fait de ma résidence à Bangui. Que tous les membres du laboratoire et mes collèges doctorants soient remerciés !

Je remercie le personnel de l’ex-Centre IRD de Bangui, particulièrement ceux du Centre de documentation et du Laboratoire de Géologie et d’Hydrologie qui m’ont apporté leur précieux concours dans la préparation de cette thèse, alors que le centre était en instance de fermeture.

Mes remerciements vont également à mes sœurs et frères qui m’ont soutenu dans mes recherches à Bangui, particulièrement à Georges Derlin, Alberto, Delpin Hamidou… Que ce travail leur serve d’inspiration.

Pour terminer, j’adresse ma profonde reconnaissance aux parents, amis et connaissances, parmi lesquels Yves-Serge Yadjoma, Claude-Julien Sokambi et Aimé Yaligaza, qui m’ont soutenu dans cette étape ; que tous ceux qui ont, de près ou de loin, apporté leur pierre à la construction de cette thèse et que je n’ai pu citer, en soient heureux aujourd’hui.

Je rends à tous un vibrant hommage.