Le développement de l’urbanisation « sauvage »

Les pouvoirs publics n’ont pas considéré l’aménagement foncier pour l’habitat du plus grand nombre comme un objectif prioritaire. Ceci aurait permis de prévenir les conséquences de l’urbanisation de Bangui avec le concours concerté des sociétés concessionnaires de services marchands (SODECA, ENERCA, SOCATEL…) et des collectivités locales (voirie, assainissement), aussi bien pour le lancement des nouveaux travaux que pour l’entretien et le renforcement des réseaux existants (RGP, 1988). Une telle attitude engendre des conséquences évidentes sur l’évolution de la population. Par exemple entre 1975 et 1988, Bangui a connu une croissance démographique de 75,5 % : l’effectif de la population est passé de 279 792 habitants en 1975 à 451 690 habitants en 1988. Cette évolution n’a pas été sans conséquences sur plusieurs secteurs du développement urbain : emploi, équipements sociaux, habitat, réseaux d’infrastructures… Si nous ne retenons que le secteur de l’habitat, nous remarquons qu’il est particulièrement sensible à un tel changement ; les conséquences sont :

Notes
6.

Nous avions successivement : 6,42 km2 en 1945, 22,56 km2 en 1960, 37 km2 en 1976, 55 km2 en 1987 et 63 km2 en 1990.