5.6. Corrélation entre types d’urbanisation et classification des surfaces drainantes

En fonction de l’urbanisation, nous distinguons trois types d’écoulement, selon la typologie retenue et selon les spécificités des surfaces drainantes :

Cette typologie de l’écoulement d’après la structure des quartiers et selon les principales topographies habitées (piémont ou plateaux et plaine) nous permet de définir deux modèles de surfaces drainantes, selon leur potentialité à fournir un volume relativement important de ruissellement :

  1. Les quartiers populaires, en raison du fort resserrement des habitations, sont virtuellement l’espace qui acheminerait le plus d’eau à l’Oubangui. L’explication est que ces quartiers sont développés dans la plaine qui occupe les deux tiers de la ville, avec une topographie locale favorable à la stagnation de l’eau, étant donnée la faiblesse de la pente générale dans la plaine marécageuse. De plus le resserrement des habitations qui laisse très peu d’espace libre (Figures 21), et les toitures en tôles ondulées d’aluminium qui se comportent comme des surfaces contributives imperméables face aux eaux de pluies, créent une augmentation du volume des eaux de ruissellement. Le déferlement de ces eaux à l’échelle urbaine crée souvent des inondations ;
  2. Les quartiers installés sur les terrains en pente des piémonts et des bordures de plateaux s’étendent sur 20 % de la superficie de la ville. Ces quartiers sont en majorité lotis et ne souffrent pratiquement pas de problèmes d’eau ; leur position en versant fait que les eaux issues des précipitations dévalent toutes en direction de la plaine.

Dans cette classification, nous n’avons pas tenu compte des collines de Gbazabangui dans les processus de transfert, bien qu’elles y participent du fait de leur colonisation par l’habitat, notamment du côté du quartier Boy-Rabé et de son versant NO (Figures 21). Ces collines, qui couvrent une étendue de 6 km2 (VILLIEN, op. cit.) étaient autrefois couvertes de la forêt préservée, en passant par la forêt plantée jusqu’aux marges à dégradation anthropique. Aujourd’hui, les couloirs d’évacuation de pierres sont les organes connectant les sommets ou versants aux espaces habités en contrebas.