La Série dite de Bobassa 12 est composée de calcaires et dolomies associés à des cherts et à des grès silicifiés (WACRENIER, 1960).
Ce calcaire apparaît rosé, un peu gréseux et serait subhorizontal. Il a été reconnu dans le lit de l’Oubangui, en 1954, par WACRENIER. Par la suite d’autres affleurements n’ont pu être trouvés en dehors du lit en raison de l’épaisseur du recouvrement (POUIT, 1955) qui serait de 4 m. Quelques années plus tard (CHEVALIER, 1962, 1963), une mission BRGM trouvait à Bobassa de petits affleurements dans le lit de la Sélélé, affluent de la Léssé, au SO de Bangui. Ceci a nécessité une campagne de prospection électrique dans tout le bassin de la Léssé en vue d’une exploitation, mais la proximité du gisement (Figure 23) et sa situation en dessous du talweg de l’Oubangui (cote 292) ou du niveau hydrostatique ne facilite pas la tâche sauf peut-être en saison sèche sur 3 ou 4 mois, à moins que l’exhaure soit envisagée. Le niveau de l’Oubangui est en effet en moyenne de 292 m à l’étiage en mars et atteind 300 m aux eaux hautes d’octobre-novembre (CHEVALIER, 1962).
ALVAREZ (2000) estime que les calcaires beiges de Bobassa constituent une puissante assise carbonatée, accessible en période d’étiage à Bobassa. D’autre part, un affleurement d’une trentaine de mètres submergé se trouve en amont de l’Ile aux Sangliers dans le bras oriental de l’Oubangui, au niveau de la balise située à 51 km de Bangui. Cette formation épaisse d’au moins 500 m se serait accumulée en zone infratidale sur une rampe peu profonde. Les calcaires sont caractérisés par une très nette rythmicité centimétrique à décimétrique, d’où le nom de « rythmites de Bobassa » (les rythmites sont des dépôts massifs). Des analyses chimiques ont montré une nette richesse en quartz des calcaires de Fatima alors qu’une phase chloriteuse caractérise les calcaires de Bobassa. Ainsi, les calcaires de Bobassa et les calcaires de Fatima ne sont pas dolomitiques de manière significative.
Bobassa est le nom d’un village remontant à la fin du XIXe siècle qui est situé à 45 km au sud et en aval de Bangui par l’Oubangui.