2.3. Le Couloir de Ndress : entre les cotes 450 et 360

Cette « dépression » à l’intérieur des principaux alignements des collines de Bangui (Fig. 32) est le résultat des phases d’activité tectonique qui ont laissé leurs signatures dans les paysages. Elle présente une pente globale de 3 à 4 % en direction de l’Oubangui au sud. D’aucuns ont pensé que l’Oubangui aurait coulé dans cette dépression (bras mort ?), mais nous pouvons nous demander jusqu’à quel niveau puisque la ligne de partage des eaux Nguitto-Ngoubagara est constituée par le piémont du quartier Boy-Rabé, où commence sur l’autre côté la Plaine de Bangui, avec un piémont tantôt rocheux, tantôt latéritisé, à une altitude comprise entre 400 et 360 m. Néanmoins, nous remarquons que l’Oubangui a anciennement coulé dans la partie aval de ce couloir, notamment à Ouango-Sao et à Gbangouma ; les indicateurs que nous avons observés à Ouango-Sao sont des dépôts de sables et graviers consolidés puis altérés par ferruginisation, montrant les extensions passées du cours d’eau à 300-500 m du lit actuel. A Gbangouma, on a relevé dans un puits localisé dans un ancien marécage qui est fréquemment inondé par les eaux pluviales, des bancs de graviers et sables d’une puissance variable à 3 à 4 m de profondeur. Nous avons fait les mêmes observations à La Kouanga (voir V §1.1.5., p. 190).