3.2. La difficulté d’évacuer les eaux superficielles

3.2.1. Genèse du processus et de la vulnérabilité physique

Les marais caractérisent la Plaine de la ville et se sont essentiellement étendus dans des terrains argileux. Ces dépôts se composent d’éléments fins colmatés, sans porosité, les pores ne laissant plus passer l’eau. Par contre, ils peuvent s’imprégner d’eau jusqu’à 50 % de porosité (cas de l’hydromorphie), mais l’eau ne peut circuler et la roche demeure imperméable. Dans un tel paysage, l’hydromorphie 21 les fait fonctionner comme des surfaces contributives lorsqu’il pleut, en favorisant l’augmentation du niveau des eaux de ruissellement dans les quartiers qui les occupent. Lorsque la nappe phréatique superficielle est proche de la surface (moins de 1 m) le phénomène se produit et le niveau hydrostatique peut varier de 0,80 m à 0,40 m, voire à 1 m, selon l’intensité et le volume des précipitations ; quelquefois, nous constatons que la nappe phréatique affleure sous forme de sources, ou alors le sol peut être bien imbibé d’eau sans affleurer ; ou bien à l’inverse, le niveau hydrostatique peut se situer à 5 cm, voire 10 cm au-dessus du sol, pendant plus de six mois de l’année. Les eaux sur cette surface s’écoulent à peine en raison de la pente. Leur stagnation, sous forme de lacs, flaques, ou étangs, favorise la prolifération des moustiques, des parasites intestinaux ; de plus elle pénalise la potabilité de l’eau souterraine superficielle des puits ; ceci crée en fait un problème d’assainissement.

Notes
21.

L’hydromorphie = engorgement en eau des sols.