3.2.2. L’état du drainage

Le drainage intègre les réseaux naturels (Figure 3) et artificiels (Figure 36), notamment avec l’humanisation de l’espace banguissois. La nécessité d’évacuer le surplus d’eau indésirable à Bangui s’était imposée avec l’essor démographique. En effet en 1953 par exemple, l’évolution de la ville posait déjà des problèmes d’assainissement (BOULVERT, 1989). Des caniveaux, des fossés et un collecteur traversant la ville (la Kouanga probablement ou son affluent de droite, la Bouagba) étaient aménagés. Mais ces travaux étaient handicapés par les difficultés liées à la topographie et au régime pluviométrique, car la ville est établie dans des marécages où les chenaux des marigots se distinguent à peine. Ainsi, la Kokoro, la Ngongonon, la Ngoubagara et la Sapéké constituent un même réseau ; la Bouagba et la Kouanga forment le réseau Sica-Saïdou. Seules la Nguitto et la Ngola ont chacune un réseau encore naturel. Cependant, leurs bassins sont de plus en plus habités. En 1950 (avec la Kouanga, la Bouagba), en 1960 et au début des années 1970 (avec la Kokoro, la Ngongonon, la Ngoubagara, la Sapéké), l’aménagement des cours d’eau a donné une nouvelle orientation aux chenaux et changé la physionomie (Figure 36) et la hiérarchisation du réseau hydrographique de Bangui (PNUD-OMS, 1972).