Chapitre III – LA DIVERSITE DE L’EAU A BANGUI : CYCLE ET POTENTIEL

« L’une des conséquences les plus visibles de l’urbanisation est l’imperméabilisation des sols qui limite très fortement les possibilités d’infiltration de l’eau. Ce phénomène est très récent et entraîne une augmentation des volumes d’eau ruisselée. » EURYDICE (1991), Réconcilier l’eau et la ville par la maîtrise des eaux pluviales. Ed. de STU, Min. Equipement, Paris.

La présentation de l’eau dans le site de Bangui et de ses formes spécifiques (météorique, superficielle ou souterraine) doit se faire dans un cadre global. La circulation à l’interface ciel-terre dépend étroitement du climat qui commande les types de cycles de l’eau. Dans le cycle de l’eau, la permanence des échanges entre l’eau de surface et l’eau atmosphérique est soulignée par le jeu combiné de l’évapotranspiration et des précipitations. Ces échanges s’effectuent à l’échelle de la planète tout entière, mais le cycle de l’eau peut être abordé à une toute autre échelle qui est l’échelle stationnelle (COSANDEY et ROBINSON, 2000), à l’échelle de la ville de Bangui. Cette cité bénéficie de la régularité des pluies, qui explique la pérennité des cours d’eau et la luxuriance de la végétation pendant une bonne partie de l’année, voire l’existence des marais en relation avec la géomorphologie du site.

L’analyse et l’interprétation des données climatologiques (pluies, températures, humidité relative, évapotranspiration), recueillies depuis l’origine des stations qui jalonnent la ville, nous permettent d’étudier le cycle de l’eau et de voir ses interrelations avec le potentiel disponible, dans l’espace et dans le temps. Le chapitre est bâti autour du cycle de l’eau et des caractéristiques climatiques de la ville de Bangui ; nous y présentons aussi les eaux de surface (faisant partie des chapitres IV et V) et les eaux souterraines (chapitre VII), avec leurs problèmes, dans le but de donner un aperçu sur la diversité de l’eau à Bangui.