1. CYCLE DE L’EAU, SYSTEMES HYDROLOGIQUES

1.1. Généralités

Le cycle de l’eau est le cadre de la répartition et de la circulation de l’eau sur la terre. Il peut être étudié dans des territoires emboîtés, de tailles décroissantes : globe terrestre, continents ou océans et systèmes hydrologiques.

Les systèmes hydrologiques sont le résultat du fractionnement de l’espace en secteurs et en durées accessibles aux observations et mesures (CASTANY, 1998). L’étude du cycle de l’eau les situe dans leur environnement et permet d’analyser leur comportement hydrodynamique. Autrement dit, un système hydrologique est une fraction du cycle de l’eau.

Au plan spatial, les systèmes hydrologiques se définissent en trois domaines d’espaces interdépendants, emboîtés, circonscrits. Il s’agit, selon la décroissance de l’ordre de grandeur, de trois systèmes hydrologiques : le bassin hydrologique, le bassin hydrogéologique ou des eaux souterraines, dont les limites se superposent plus ou moins exactement à celles du bassin hydrologique, et l’aquifère, qui est le domaine des eaux souterraines, lequel peut comporter plusieurs nappes. De ce fait, à chaque système hydrologique correspond une fraction du cycle de l’eau, un type de bilan et une catégorie de ressource.

Le bassin hydrologique est circonscrit par les lignes de crête topographiques, délimitant le bassin-versant d’un cours d’eau et de ses affluents. Il correspond donc, en surface, au bassin hydrographique. Le bassin-versant est une unité hydrologique ou une portion d’espace drainée à partir d’un seul exutoire bien déterminé ; il rend possible la connaissance de la quantité d’eau qui est sortie du système par écoulement. La pluie qui tombe dans cet espace est généralement mesurée en un ou plusieurs points du bassin : c’est le cas de l’espace banguissois. En revanche, la dimension temporelle des systèmes hydrologiques nécessite de disposer des valeurs moyennes annuelles (année hydrologique). Les mesures doivent se rapporter à un intervalle de temps (période) commun à tous les paramètres du système. Le traitement des données implique l’acquisition des séries chronologiques continues (ou historiques) en répondant à deux conditions :

  • la période hydrologique la plus longue possible, choisie en rapport avec la durée de l’historique des mesures, avec dix années au minimum ;
  • la fréquence la plus courte possible, compatible avec celle des mesures : journalière, décadaire, mensuelle ou annuelle. Qu’en est-il du champ d’étude ?