2. LES GRANDS TRAITS DU CLIMAT ET DE L’EAU PLUVIALE A BANGUI

2.1. Contexte historique

Les premiers relevés météorologiques officiels remontent réellement au début du XXe siècle, hormis les observations ponctuelles des missionnaires ou explorateurs ; nous avons donc utilisé des sources historiques. Quelques températures extrêmes ont été signalées. Ainsi, le Lieutenant de vaisseau MIZON, dans un parcours réalisé entre 1890 et 1892, reconnut le 2 janvier 1892, à l’altitude de 1200 m, à 5 h du matin, une légère couche de glace sur le ruisseau de la Yarra (source de la Bénoué). De même, le Capitaine ROULET a noté dans le SE de l’actuel Centrafrique (rapport du 15 février 1900) que le groupe ethnique Zandé a deux expressions pour désigner la grêle et la neige ; le Capitaine HOSSINGER aurait vu tomber de la neige en mars 1896 sur l’interfluve Congo-Nil (FRANQUIN et al., 1988). Ces données nous indiquent, au moins occasionnellement, des températures plus basses que de nos jours mais aucune mesure disponible ne nous permet de les infirmer, ni de les confirmer. Nous analyserons en premier lieu les hauteurs de pluie par station pluviométrique et leur répartition spatiale dans la ville de Bangui.