4. LES EAUX SOUTERRAINES

Les eaux souterraines sont constituées par l’ensemble des eaux du sous-sol accessibles par des puits, des forages ou par des sources. Dans le site de Bangui, les sources, les eaux qui alimentent les marais, ainsi que celles des puits et forages participent à l’écoulement souterrain. Leur principal mode de renouvellement est l’infiltration à partir des eaux météoriques qui tombent et ruissellent. Les ressources en eaux souterraines de la ville de Bangui ne devraient pas être limitées étant donnée l’abondance des pluies. Leurs potentialités sont déjà exposées dans le chapitre II (§3.1.), mais c’est l’exploitation qui demeure encore très insuffisante pour répondre aux besoins de la population en matière d’eau potable. Jusqu’à présent, les eaux de l’Oubangui sont exploitées et distribuées par la SODECA ; la population qui accède à cette eau potable est estimée à 158 500 habitants sur plus de 700 000 personnes en 2000, dont 11 000 abonnés seulement. Ceci montre l’intérêt de valoriser les ressources en eau souterraine pour alimenter la majeure partie des habitants.

Nous constatons par ailleurs que la proximité des latrines et des puits traditionnels a pollué la nappe superficielle. Puisque deux aquifères sont reconnus à Bangui, il semblerait nécessaire de recourir aux ressources en eau souterraine profondes pour rétablir l’équilibre de production et combler les besoins qui peuvent s’exprimer certaines années, durant la saison sèche. Ainsi, l’approche méthodologique pour comprendre la dynamique des eaux souterraines passe par la définition de leur typologie et des caractéristiques de leur renouvellement.