4.1. Les types d’eau souterraine

D’après une étude spéciale des forages ou puits existants, et des sondages électriques (CORNACCHIA et al., 1985 ; JICA, 1999), deux couches aquifères sont mises en évidence dans la région de Bangui : une nappe superficielle et une nappe profonde (voir II § 3.1.1.2, pp. 93-94).

  • La première, superficielle, est principalement captée par les puits traditionnels. Cet aquifère est relativement proche de la surface (moins de 1 m à 5 m, voire plus), et exposé à la pollution. Les débits ne semblent pas importants du fait qu’en saison sèche les eaux peuvent complètement tarir au terme de variations saisonnières considérables du niveau hydrostatique. Selon la topographie, les fluctuations du niveau hydrostatique sont très accusées entre les puits situés sur plateaux ou sur piémont, très profonds, et les puits établis en plaine qui sont en général moins profonds.
  • L’aquifère profond, sans doute indépendant de l’aquifère superficiel, se trouve dans les séries détritiques (bancs graveleux, argiles latéritiques…) qui constituent les niveaux de base du remplissage fluvio-lacustre, et dans les formations calcaires du Précambrien Terminal. A Bangui, cet aquifère a une profondeur qui varie de 25 à plus de 150 m, alors qu’en dehors de l’espace urbain, le niveau hydrostatique oscille entre 3,5 et 26 m 25 . Les analyses chimiques montrent que l’eau de l’aquifère calcaire pourrait être utilisée sans aucun traitement pour l’approvisionnement en eau de Bangui à condition que l’eau des deux nappes ne soit pas mélangée (on fait référence à une partie de la nappe superficielle qui est polluée par l’ex-usine UCATEX et par les matières fécales… à l'échelle urbaine).

Notes
25.

Nous pouvons expliquer ces profondeurs variables par des arguments morphostructuraux et tectoniques de l’aquifère profond.