1.3. Les systèmes fluviaux urbains et périurbains

Ils présentent un intérêt du fait qu’ils sont soumis à l’évacuation des eaux pluviales. Leur étude morphométrique nous aidera à apprécier le mauvais drainage naturel que l’occupation humaine de la région de Bangui aggrave. Ces cours d’eau ont un réseau hiérarchisé en amont sur quartzites et schistes, en revanche en aval sur argiles, le réseau est lâche. Dans le but d’avoir une idée précise de l’état du drainage dans le site de Bangui en relation avec les principales formations géologiques dans lesquelles les cours d’eau se sont façonnés, nous avons calculé la densité de drainage. Elle consiste à rapporter la longueur totale des chenaux (km) sur la superficie totale (km2) d’un hydrosystème donné ; la longueur des cours d’eau a été, de ce fait, mesurée au curvimètre sur une carte topographique au 1:50 000e (IGN, 1988). Nous avons appliqué cette méthode au bassin-versant de la Ngola 37 (Figure 78) qui est considéré comme un bassin de référence au vu des contrastes lithologiques qui caractérisent le site de Bangui (quartzites et schistes, argiles et cuirasses). Ainsi, la densité de drainage sur la partie amont du bassin de la Ngola (collines quartzitiques et schistes) est de 3,03 km.km-2, révélant un drainage dense, alors que dans le bassin aval (Plaine de Bangui), elle est faible, de l’ordre de 0,81 km.km-2. La densité de drainage moyenne pour tout le réseau hydrographique est de 2,14 km.km-2. Ce chiffre nous montre en fait un réseau important de chenaux ou talwegs.

Figures 78 Bassin-versant de la Ngola (d’après IGN, 1988, modifiée)
Figures 78 Bassin-versant de la Ngola (d’après IGN, 1988, modifiée)
Notes
37.

Ce bassin est situé sur tout le Nord de la ville de Bangui (voir Figures 2 : p. 8, et 36 : p. 97).