INTRODUCTION

Cette partie s’emboîte dans celle où nous avons étudié les effets du ruissellement dans l’espace urbain en terme d’érosion et d’écoulement le long des linéaires collecteurs, ciblant la circulation de l’eau. En effet, l’objet de cette troisième partie est de comprendre comment les eaux pluviales influencent les zones humides et les eaux souterraines urbaines, du fait de la modification des caractéristiques hydro-morphodynamiques du sol et de la présence humaine. Car c’est en fonction du ruissellement qu’une partie de l’eau de pluie s’infiltre pour alimenter les zones humides et les eaux souterraines, assurant ainsi le renouvellement des réserves, lorsque la percolation atteint une profondeur relativement importante.

L’étude combinée des marais, qui sont des zones humides, et des eaux souterraines dans ce travail se base sur les interrelations et échanges complexes qu’entretiennent ces deux milieux physiques dans le site de Bangui. La connexion aux linéaires d’écoulement et la pente topographique des marais favorisent leur participation au ruissellement pluvial et donc à l’écoulement. La nappe phréatique superficielle, qui émerge dans les marais par des sources au contact du substrat argileux, voire vaseux, s’insinue aussi dans cette dynamique altérée par la présence humaine. Ces éléments nous montrent bien les niveaux d’interdépendance entre les zones humides et les eaux souterraines.

Deux chapitres (VI et VII) nous permettront de scruter ces entités physiques urbaines. Dans le premier, nous tentons un essai de caractérisation des marais du site en examinant les bas-fonds du Sud-Ouest de la ville ; le second analyse l’hydrodynamique des nappes phréatiques dans ses relations avec les effets de l’urbanisation et les eaux du site de Bangui.