Chapitre VI – LES ZONES MARECAGEUSES DE LA PLAINE DE BANGUI. DE LEUR ROLE DANS LA CIRCULATION DE L’EAU A LEUR CARACTERISATION SEDIMENTOLOGIQUE : APPLICATION AUX MARAIS DU SUD-OUEST

« Le dysréisme caractérise les régions éxoréiques, principalement celles où l’abondance et la fréquence des pluies liées à la faiblesse des pentes ne facilitent pas le drainage et favorisent la formation des tourbes sur versants et de marais et marécages en plaine ». P. GEORGE (Dictionnaire de géographie, 1974)

Le site de la ville de Bangui est essentiellement marécageux dans le secteur la plaine, mais à des degrés divers. La présence de ces marais a surtout expliqué les difficultés du choix d’un emplacement favorable à l’installation de la future capitale centrafricaine : Bangui (NGUIMALET, 1999 b). Les marais en milieu urbain apparaissent comme des « milieux insalubres » car hydromorphes et inondables qu’il faut assainir pour l’équilibre et la santé de la population.

L’intérêt d’étudier ces milieux est qu’ils constituent non seulement un paysage, une unité géomorphologique du site de Bangui en voie de disparition, participant à la dynamique globale de l’eau, mais aussi qu’ils se posent en tant que contraintes pour la vie urbaine. Notre travail vise d’abord à analyser l’influence des eaux pluviales sur leur fonctionnement saisonnier en relation avec l’occupation humaine car ces milieux concourent au risque d’inondation de par leur topographie ; ensuite par une étude sédimentologique des dépôts, à préciser la place de l’eau dans leur mise en place.