1. GENERALITES SUR LES ZONES HUMIDES

La variété (marais, marécages, tourbières, « fagnes », plaines d’inondation…) ainsi que la richesse de ces écosystèmes en ressources, attributs et fonctions (diversité biologique, produits halieutiques, loisirs, transport,…) font qu’ils revêtent une grande importance pour les êtres humains. Les zones humides jouent un rôle dans nombre de phénomènes et processus naturels (protection contre les inondations) (ROGGERI, 1995). Elles sont un monde à mi-chemin entre les écosystèmes terrestres et aquatiques et présentent certaines caractéristiques de chacune, d’où la présence de l’eau, l’existence des sols hydromorphes et une végétation adaptée aux conditions d’humidité qui les caractérisent (BARNAUD, 1998). Cette diversité de milieux se remarque par leur position topographique à l’échelle d’un bassin-versant.

Dans la classe « espaces humides », regroupant les milieux submergés ou saturés d’eau douce, salée ou saumâtre, SERVAN (1980, cité par BARNAUD, 1998) propose une classification simple à cinq niveaux, utilisant à la fois les critères topographiques et hydrologiques pour classifier les milieux humides. Pour une application au Centrafrique ou à Bangui, où les milieux humides sont continentaux et à eau douce, nous n’avons pris en compte que le système Eau douce (Figure 90).

Figure 90 Les « espaces humides » de la classification des espaces naturels (d’après SERVAN, 1980, modifiée)
Figure 90 Les « espaces humides » de la classification des espaces naturels (d’après SERVAN, 1980, modifiée)

Toutefois, une telle approche peut déboucher sur des types topographiques et hydrologiques propres aux marais (Figure 91) ; nous remarquons que le type topographique/hydrologique qualifié de « marais de transition vers l’eau libre » paraît correspondre à la majorité des bas-fonds marécageux du site de Bangui.