4.2. Evolution diachronique

Nous avons effectué l’analyse diachronique des marais du sud-ouest par photo-interprétation. Elle nous montre que ces milieux ont évolué par réduction de leur superficie et par augmentation de la surface urbanisée entre 1960 et 1999 en raison de la croissance démographique et spatiale de la ville (Fig. 94). Ils sont cependant toujours fonctionnels en période de crue.

Dans ce site marécageux, l’occupation du sol a été progressive et réalisée par à coups (Figures 8 : p. 30, 9 : p. 33, 13 : p. 38, 14 : p. 39, 15 : p. 40, 16 : p.41, et 17 : p. 42) ; les terrains exondés le sont en premier, ce qui explique la présence des vides, ou zones non aedificandi, localisés dans des zones marécageuses résiduelles. Lorsqu’il manque de l’espace « sain », les terrains « insalubres », répulsifs au départ, commencent à être colonisés par l’habitat. Cette dynamique nous permet de comprendre et de suivre l’évolution des marais du sud-ouest dans l’espace et dans le temps, puisqu’elle est la même à l’échelle urbaine de Bangui. A Bangui donc, les zones marécageuses sont des milieux particuliers de par les paysages qu’elles présentent.

Figure 94 Evolution diachronique des surfaces de marais du Sud-Ouest de Bangui
Figure 94 Evolution diachronique des surfaces de marais du Sud-Ouest de Bangui