5. ESSAI DE CARACTERISATION SEDIMENTOLOGIQUE DES MARAIS DU SUD-OUEST

5.1. Généralités sur les sols du champ d’étude

Le champ d’étude est constitué essentiellement par les terres humides des fonds de vallée de la Guitangola, des marais et marécages de Pétévo et Bimbo (Fig. 93 et 96). Lorsque nous considérons le nouveau périmètre urbain de Bangui qui forme un noyau d’environ 30 km aux deux principales sorties nord et du sud (pk 25) de la ville, en passant par les confins de la Mpoko à l’ouest, les sols ferrallitiques dominent (BOULVERT, 1976). Dans le périmètre initial, les sols dominants du site étaient des sols hydromorphes minéraux, à hydromorphie temporaire ou de profondeur avec des faciès typiques, lessivés ou indurés ; ils couvrent tout le site de l’Aéroport en commençant au sud par les limites de la vallée de la Kokoro jusqu’au NE de la ville, avec celles de la Ngongonon en passant par le NO à la limite de la vallée de la Ngola. Un autre secteur est celui des quartiers Sica-saïdou, Ngouciment, Mustapha, Basse-Kotto… Viennent ensuite les sols ferrallitiques moyennement à fortement désaturés, appauvris ou à faciès beige ou ocre. C’est dans cette dernière catégorie de sols hydromorphes que nous menons l’étude.

Figure 96 Localisation des profils réalisés dans le champ d’étude
Figure 96 Localisation des profils réalisés dans le champ d’étude

Les sols des marais étudiés, entre la vallée de la Guitangola et la confluence de la Mpoko, sont de deux types : d’abord, de l’amont à la route qui va à Bimbo, les sols sont ferrallitiques, fortement à moyennement désaturés appauvris et hydromorphes ; ensuite, de là vers l’aval, on rencontre les sols hydromorphes typiques, selon la classification de BOULVERT (1976).

Ces sols hydromorphes doivent leurs caractères à une évolution dominée par l’effet d’un excès d’eau par suite d’un engorgement temporaire de surfaceou de la remontée d’une nappe phréatique. Ils sont observés dans les dépressions de la cuvette congolaise au sud-ouest de Bangui et de la cuvette tchadienne au nord du pays, et sont caractérisés par des taches d’oxydo-réduction et des hydroxydes de fer de couleur rouille (NGOUANZE, 1980).