4. LES CARACTERISTIQUES PIEZOMETRIQUES

Nous observons le fonctionnement des nappes par le battement saisonnier, voire annuel ou interannuel qui les caractérise. Quelques données disponibles servent à éclairer la variation de la surface piézométrique.

4.1. Les données

La base des données sur les analyses du niveau hydrostatique à Bangui s’appuie sur deux séries de travaux (NGBOKOTO, 1988 ; JICA, 1997 ; voir Annexes II).

La première série de données a été constituée par des étudiants en 2e Année de l’Institut Polytechnique (actuellement Institut Supérieur de Technologie), dont l’objectif était de déterminer l’allure de la nappe phréatique superficielle à Bangui (NGBOKOTO, 1988). Cette collecte de données s’est faite en deux étapes : d’abord au cours du mois de mars 1984 avec l’exploration de 280 puits traditionnels dans la zone NO de la ville, qui a servi à la réalisation d’une carte piézométrique ; ensuite, en poursuivant cette campagne dans la zone SO, la promotion de l’année suivante a fait le tour de 476 puits au cours des mois de février et mars 1985. Ceci donne au total 756 puits qui sont pris en compte dans cette étude.

La deuxième série de données est produite par les groupes japonais KYOWA Engineering Consultants et YACHIYO Engineering de la JICA (1997) dans le cadre de l’étude sur le développement de l’usage des eaux souterraines dans la ville de Bangui. Le niveau des eaux souterraines a été mesuré au rythme mensuel et saisonnier, en vue de connaître le schéma de fluctuation. Les mesures mensuelles ont concerné dix points d’eau (puits traditionnels et forages) ; la fréquence est d’une mesure par mois, d’avril 1996 en février 1997. Quant aux mesures saisonnières, elles ont concerné dix autres points d’eau durant les mois de septembre et décembre 1996, et de février 1997. Cela fait donc au total vingt points d’eau qui ont été mesurés (Figure 26 a). Bien que ces deux séries de données puissent nous donner des indications quant au comportement des nappes à l’échelle saisonnière ou annuelle, elles sont malgré tout insuffisantes, très ponctuelles et irrégulières dans le temps, s’il s’agit de caractériser plus ou moins précisément les fluctuations du niveau hydrostatique.