6.2. Ecoulement des nappes et les débits

Le découpage de l’espace urbain de Bangui en bassins hydrogéologiques prend en compte le sens de l’écoulement des nappes, qui lui-même est en étroite relation avec l’écoulement superficiel (§ 4.2). La vitesse et la direction de ces écoulements de nappe présentent un intérêt hydrologique fondamental (De MARSILY, 1981 ; COSANDEY et ROBINSON, 2000). Or la direction dominante de l’écoulement souterrain suit globalement l’orientation du relief ou la pente, alors que la vitesse de la circulation de l’eau ou de l’écoulement dépend des interstices ou des réseaux de fissures qui s’interconnectent. Nous remarquons dans cet esprit que les formations argileuses et latéritiques de Bangui qui scellent les nappes phréatiques, n’influenceraient pas de la même manière l’écoulement souterrain du fait de leur filtrabilité différente : les formations argileuses agiraient par effet-piston (ou équilibrage hydrostatique) à cause de leur saturation en eau, tandis que les formations latéritiques sont plus filtrantes en raison de l’hétérogénéité de la taille des grains (nodules ferrugineux et fines), des pores et micro-pores (NGUIMALET, 2000). Ainsi, pouvons-nous nous demander si c’est l’infiltration aisée dans les terrains latéritiques qui expliquerait alors l’élévation du niveau piézométrique sur plateau et piémont tel qu’à Fatima ou à Boy-Rabé par rapport à la plaine (Figures 106, 107 et 115). Nous supposons qu’à Bangui, les vitesses de circulation de l’eau pourraient être faibles, du moins dans les formations argileuses, ce qui induirait des débits moins élevés pour les deux nappes.