INTRODUCTION

Nous avons diagnostiqué dans les parties précédentes les problèmes récurrents de la circulation de l’eau, en relation avec la géomorphologie du site de Bangui, et leur exagération par l’artificialisation des conditions d’écoulement. Après plus d’un siècle d’existence de la ville, la non-maîtrise de l’eau est évidente, et les hommes demeurent pour le moment passifs face à la question de l’eau (NGUIMALET, 2000).

Nous proposons dans cette dernière partie de cibler les principaux axes d’une bonne gestion des eaux (eau contrôlée, réseaux d’assainissement, inondations), pour envisager une résolution durable de leurs effets néfastes pour le mieux-être des citadins. Car l’eau devient « ressource à gérer» tel que l’énonce SPIRE (1998). A propos d’assainissement, VENNETIER (1988) souligne que, dans les pays développés, les ruisseaux sont enfouis dans des canalisations souterraines ; caniveaux et égouts reçoivent les eaux pluviales, tandis qu’un réseau séparé évacue les eaux vannes ; les zones marécageuses sont drainées ou remblayées avant lotissement. En revanche, en Afrique tropicale, la croissance très rapide et incontrôlée des agglomérations urbaines ne permet souvent pas aux pouvoirs publics, qui disposent de moyens très insuffisants, de les doter d’infrastructures collectives, à l’exception des quartiers lotis. Cette réalité des structures urbaines de Bangui est patente.

Ainsi, la nécessité d’améliorer la gestion des ressources en eau en situation normale ainsi que la prévention et la prévision en situations extrêmes (inondations et sécheresse), fera l’objet de notre discussion. Il nous permettra de passer en revue l’applicabilité de certains scénarios à la gestion de l’eau, dans le but d’aider la ville de Bangui à contrôler ses problèmes liés à l’eau.