3.2. Le risque et la gestion des inondations à Bangui

Les inondations sont des manifestations hydrologiques exceptionnelles liées à l’eau pluviale et à la remontée de nappe. Ces phénomènes constituent des ressources pour les zones inondables et les nappes phréatiques qu’elles rechargent ; ils représentent aussi un risque par leur production dans des espaces humanisés, urbanisés. Ce risque pluvial résulte de l’association de l’aléa hydraulique (précipitations, ruissellements, crues, remontées de nappes), d’ordre climatique, et de la vulnérabilité des zones exposées (types d’occupation des sols et divers autres facteurs), d’ordre socio-économique (HINGRAY et al., 2000). A Bangui, nous constatons que la ville fait face à deux types d’inondations :

En effet les inondations sont accentuées par la présence humaine à Bangui en raison de la compaction du sol urbain qui accroît le ruissellement en conduisant par gravité les eaux dans les talwegs ou zones basses ; de même, l’insuffisance des aménagements ne permet de drainer les bas-fonds marécageux sommairement occupés où les eaux stagnent ; l’absence ou l’insuffisance d’exutoires entraîne souvent des inondations le long des petites rivières urbaines (Planche XII) et des marais (Planches X et XI). Toutefois, nous savons très peu de choses sur les modalités de gestion des inondations dans l’espace et dans le temps, à cause du manque de documentation ou d’archives.