3.2.3. Les inondations dans les collecteurs urbains et dans les zones marécageuses

Elles se produisent lorsque les cours d’eau manquent d’espace de liberté, de lit majeur ou d’inondation, ce dernier étant colonisé par l’habitat spontané (Planche XII, Photos A, B, C et D), pour amortir, casser la puissance des crues urbaines soudaines et rapides. Ces inondations sont la conséquence d’un important ruissellement pluvial sur un sol nu compacté par l’occupation du sol, et la capacité des chenaux (dimensions, densité,…) ne suffit pas pour répondre à la soudaineté des crues à Bangui. Car ces chenaux sont plutôt adaptés à un fonctionnement hydrologique plus naturel, avec un sol couvert qui montre une harmonie, une synchronie entre les pics de crue et les volumes à écouler, qu’humanisé (ruissellement généralisé de l’eau pluviale dans les bassins-versants urbains) : c’est ce qui explique cette inadaptation actuelle des chenaux à la montée des crues dont résultent des inondations parfois répétées.

Figure 119 a) Esquisse des inondations de 1916 et de 1999
Figure 119 a) Esquisse des inondations de 1916 et de 1999
Figure 119 b) Quelques profils transversaux de l’Oubangui à Bangui simulés/adaptés aux inondations de 1916, 1961 et 1999
Figure 119 b) Quelques profils transversaux de l’Oubangui à Bangui simulés/adaptés aux inondations de 1916, 1961 et 1999