4. DE NOUVELLES ORIENTATIONS POUR UNE BONNE GESTION DES EAUX

A l’heure actuelle, des orientations réglementaires et statutaires s’imposent comme cadre idéal pour une bonne gestion des ressources en eau. Dans ce souci, nous souhaitons que le législateur mette à la disposition des gestionnaires et décideurs des outils afin de réduire la pression des sociétés humaines sur le milieu naturel au travers de l’extension de la navigation fluviale, de la multiplication des équipements hydrauliques sur les cours d’eau (écluses, barrages…), de la production de l’énergie hydraulique et des prélèvements pour l’alimentation des zones urbaines ou industrielles en pleine croissance (CADOR, 1993). En France par exemple, cet auteur a souligné que les insuffisances de la loi de 1964 ont servi de prétexte pour préparer la loi sur l’eau de 1992. Des dispositions nouvelles y sont prises en matière de protection de la ressource sur les plans qualitatifs et quantitatifs. La gestion de l’eau à l’échelle de l’unité hydrologique élémentaire : bassin hydrographique, système aquifère, est renforcée avec la mise en place de « schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux » (SDAGE), qui nécessiteront des outils de programmation et de gestion. En Centrafrique par contre, aucune loi sur l’eau n’est d’actualité, même si quelques textes liminaires sont consacrés à la gestion des eaux. Nous pensons que certaines dispositions de la loi sur l’eau, énoncées par CADOR (1993), peuvent s’appliquer au Centrafrique et particulièrement à la région de Bangui, du fait que la densité du réseau hydrographique revêt d’énormes potentialités pour des aménagements hydrauliques multiformes. Cependant, un Schéma directeur pour l’eau et l’assainissement (SDEA) définit depuis l’an 2000 les grandes orientations de la politique de l’eau du pays.