CONCLUSION PARTIELLE

Cette étude a analysé de manière détaillée les éléments de la gestion intégrée des eaux, en insistant particulièrement sur les inondations et le système d’eau potable à Bangui, à l’interface duquel est situé l’assainissement. En effet, cette branche de la gestion des eaux à elle seule peut constituer un bon indicateur pour la maîtrise de l’eau. L’évacuation des eaux usées (vannes, domestiques,…) et des eaux pluviales vise à sécuriser l’eau potable, en réduisant les risques de pollution, et à réduire le risque d’inondation. Ceci n’est pas simple car le caractère aléatoire du risque d’inondation dépend de la topographie, sans effet sur les crues de l’Oubangui.

Dans ce contexte d’une gestion saine des eaux en milieu urbain, l’habitat moderne doit en être le cœur en sa qualité d’essence même vitale des communautés humaines à Bangui comme partout ailleurs, en raison des actions à mener. Néanmoins, l’intérêt de la législation sur l’eau à l’heure actuelle, en définissant les acteurs et les responsabilités en matière de gestion des eaux, est aussi fondamental que complémentaire des schémas directeurs d’urbanisme (à renouveler) et pour l’eau et l’assainissement, afin de créer un cadre nouveau et le début d’une nouvelle ère pour la gestion intégrée des ressources en eau. Par ailleurs, l’étude de la gestion antérieure des eaux à Bangui dans une perspective historique nous a permis de mettre en relief les lacunes dans la gestion des inondations de l’Oubangui et des rivières urbaines. Nous avons même esquissé les extensions spatiales des phénomènes produits en 1973 et en 1999. Ces informations pourront peut-être servir de point de départ à une prise de conscience en matière de prévention des risques liés à l’eau. Il en est de même pour la disparité qui a toujours caractérisé la distribution de l’eau potable contre le gré des habitants de Bangui, soit qu’ils logent dans des quartiers lotis, équipés, soit qu’ils soient dans des quartiers dits « populaires », sans infrastructures. Ainsi, un nouveau contexte de gestion des eaux doit être créé à Bangui, prenant en compte tous les aspects développés. Le MNT que nous avons réalisé pourra nous donner une vue synoptique et spatiale des divers problèmes de gestion des eaux par les systèmes d’altitudes et de pentes auxquels les effets néfastes de l’eau puissent se noter dans la région Bangui.