2- Mettre toutes les chances de son côté

Les demandeurs ne se bornaient pas à présenter leurs doléances ; ils étaient attentifs à une mise en forme qu’ils essayaient de rendre la meilleure possible. En effet, les suppliques présentaient ‘«’ ‘ […] une rhétorique de la misère où le solliciteur s’efforce de se conformer aux normes supposées de l’administration’ ‘ 310 ’ ‘ ’». Pour s’en persuader, il suffit d’apprécier la qualité d’écriture, le style et certaines des stratégies mises en œuvre.

Notes
310.

Didier FASSIN, « La supplique. Stratégies rhétoriques et constructions identitaires dans les demandes d’aide d’urgence », Annales HSS, n° 5, septembre-octobre 2000, p. 959.