B- Les dysfonctionnements du système policier

‘« La police de Lyon est mal faite. Tout le monde en convient, même ceux qui sont spécialement chargés de l’exercer ; mais si l’on est d’accord sur ce point, on est bien loin de s’entendre sur les causes réelles de ce fâcheux état de choses et encore plus sur les moyens d’y remédier 798  ».’

La théorie du quadrillage permettant la meilleure surveillance policière possible était une formidable mécanique qui, sur le papier, paraissait sans faille. Son application fut réalisée par un pouvoir soucieux de parvenir à mettre sur pied une organisation cohérente des forces de police. Et nous venons de constater que les agents de l’ordre, fermement tenus par leur hiérarchie, travaillaient et obtenaient des résultats. Mais la pratique policière arrivait-elle pour autant à satisfaire les exigences d’une théorie trop parfaite ? Il est vrai que son organisation ne fut pas immédiatement et complètement définie – si jamais elle le fut – et le pouvoir n’eut de cesse de la modifier. Enfin, au-delà des tâtonnements et des ajustements précédemment étudiés, restait un écueil : les hautes autorités (ministre, préfet, lieutenant de police, etc.) qui façonnaient la police étaient-elles comprises par leurs agents présents sur le terrain ?

Notes
798.

ADR, 4 M 2, Rapport sur la police lyonnaise, sa [préfecture ?], sd [1824].