Chapitre VIII – Les relations interpersonnelles

Avant d’envisager les mécanismes de l’autorégulation sociale des Lyonnais, il nous semblait logique de définir les relations les unissant. On riait ensemble, on s’insultait de concert – mais qui était ce « on » dont la vie s’épanouissait dans les rues de la ville ? Des questions obsédantes, toujours les mêmes, nous assaillent sans cesse : avec qui passait-on son temps ? A qui faisait-on appel en cas de coup dur ? Privilégiait-on des rapports professionnels, familiaux ou de voisinage ? A moins de travailler sur le temps présent et d’interroger des témoins, il est quasiment impossible de redessiner des réseaux de relations ; les sources sont peu bavardes à ce sujet. Une ou deux pistes sont toutefois envisageables. Nous avons tenté d’en suivre quelques-unes, d’abord en quantifiant des réseaux puis en saisissant les manifestations de l’entraide, de la solidarité et de l’amitié comme celles du rejet, de la solitude et de la surveillance.