Les indices de la parenté et de l’origine géographique

Ne possédant pas d’autres informations que celles fournies par les deux sources exploitées, l’indice de la parenté est, justement, le parent pauvre de cette étude. On ne le retrouve que dans 4 des 317 réseaux de 1805-1808 et 7 des 348 de 1863-1870. L’exercice est forcément biaisé puisque basé sur le nom de famille, ce qui empêche de prendre en considération une part des femmes.

L’indice de l’origine géographique, uniquement valable pour la seconde cohorte, n’apporte guère plus d’enseignements. Seuls les réseaux d’étrangers – voire d’Alsaciens avant 1871 – sont remarquables dans leur construction. Ils s’alignaient tous sur le modèle allemand en étant composés d’une majorité de compatriotes habitant le plus souvent à proximité du référent et exerçant la même profession que lui (types récurrents du cordonnier et du tailleur). Cette tendance est compréhensible s’agissant de populations « fragiles » et ayant certainement pris l’habitude de former une petite communauté au sein de la ville ; on peut également supposer que des compatriotes étaient sensés avoir plus de poids pour établir la vérité d’un état-civil.