Chapitre XI – L’autorégulation populaire

Le vivre ensemble rendait nécessaire l’adoption de normes de conduite partagées. La cohabitation ne pouvait être supportable si elle était sans cesse remise en question par une instabilité permanente violant toutes les règles de vie commune. Le vol, la violence sans raison, l’agression en général n’étaient pas longtemps tolérés s’ils n’étaient pas régulés. Le peuple de Lyon possédait son propre système de régulation sociale qui se basait sur le voisinage. Deux aspects de l’autorégulation populaire sont à envisager : la surveillance de proximité qui fabriquait des réputations et faisait appel au sentiment d’honneur qui animait tout un chacun ; le règlement des conflits ou comment il était possible de gérer l’agression en lui trouvant une issue favorable.