Réactions

Revenons aux réactions des uns et des autres par rapport aux normes imposées. Essayons d’en répertorier quelques-unes parmi les plus fréquentes. Cinq se retrouvent plus volontiers, à commencer par le refus de la norme. Attitude bien connue des historiens, l’opposition frontale entre le pouvoir et son peuple fait l’ordinaire d’une histoire politique traditionnelle. Toutefois, il serait bienvenu de déplacer notre regard, non plus pour rechercher des traces d’un affrontement entre gros et petits, mais constater des antagonismes irréconciliables de deux systèmes sociaux. On se placerait alors sur le terrain du quotidien, au niveau des normes gérant au plus près les relations interindividuelles ; il s’agit, par exemple, de relever des désaccords liés à des niveaux différents d’appréciation de la violence. L’attitude inverse, consistant à adopter une norme, ne doit pas être oubliée. Effectivement, il serait peu pertinent de penser uniquement en termes d’oppositions ; il faudrait faire l’histoire fine des accords, des terrains d’entente qui satisfaisaient les élites et la population. Par exemple, la politique d’hygiène et de salubrité allait, le plus souvent, dans ce sens d’un intérêt commun contenté.

Accepter la norme ne signifiait pas forcément y faire allégeance. Il était possible de s’en servir, en l’intégrant à des façons de faire anciennes. Nous avons vu que, dans le cas du règlement d’un conflit, la plainte et le recours à la justice avaient été assimilés par le peuple comme issues éventuelles. De la même manière, la supplique était une façon de se servir du pouvoir. Une mère de famille s’adressa au commissaire de police de son quartier pour dénouer une affaire inextricable. Elle avait deux filles : l’aînée devait être mariée sous peu mais elle avait surpris la cadette avec de l’argent gagné dans une maison de passe. Ne souhaitant pas porter plainte pour ne pas faire de publicité honteuse à son aînée, ne voulant pas avertir son mari qui punirait la fautive, elle n’avait d’autre solution que la dénonciation anonyme, auprès des autorités, du bordel clandestin 1444 . Curieux mélange d’innovation et de lenteur des mentalités : au XVIIIe siècle, l’Etat considérait la Justice comme lourde et incertaine 1445  ; au XIXe siècle, Etat et justice ne faisaient qu’un, mais le peuple les dissociait toujours – l’Etat, selon lui, l’aiderait à conserver son honneur au contraire de la Justice.

Quand l’imposition ne laissait pas le choix, des résistances s’organisaient et une norme se trouvait parfois vidée de son sens et détournée. Cet aspect original rompt avec l’idée habituelle d’une résistance à l’Etat de nature essentiellement paysanne. La ville était certes le lieu du pouvoir et de son action première – elle n’en était pas pour autant cadenassée. Les résistances se manifestaient à divers niveaux. Il pouvait s’agir d’un « ratage » d’une action du pouvoir qui ne gênait en rien la population, bien au contraire. Ce fut certainement le cas des fêtes officielles qui ne faisaient que difficilement passer leurs messages politiques. La foule était là, simplement contente qu’on organisât pour elle des festivités agrémentant son quotidien. Bien sûr, elle applaudissait et appréciait le spectacle proposé, acclamait à l’occasion tel ou tel prince – mais peu importait qu’il fût impérial ou royal… Alors que le pouvoir pensait modeler les opinions, le peuple goûtait les amusements offerts, manifestant avant tout sa joie ou son mécontentement en fonction de la qualité des divertissements 1446 . Si des manifestations d’opinion politique purent avoir lieu, elles vinrent se greffer sur cet « opportunisme du loisir » ; autrement dit, l’appréciation politique n’était pas prépondérante mais put exister. Dans les années 1880, alors que les autorités s’investissaient peu dans les cérémonies du 14 juillet, le peuple s’appropria cette journée, et peu importe que ce fût pour montrer son attachement républicain ou pour passer un pur moment de plaisir. Ne pouvant fêter dignement l’événement à cause de sévères ordonnances de police, les adultes invitèrent les enfants à faire exploser des pétards dans toute la ville. Pris de cours, les agents verbalisèrent et l’administration s’inquiéta : la journée officielle était investie par la population qui lui donnait un nouveau sens et, qui plus est, sans s’opposer aux directives mais en les contournant. Le préfet dut faire marche arrière et annuler les 150 contraventions qui avaient été dressées 1447 .

Inversement, le pouvoir se servit des fêtes populaires et notamment des vogues ; ce ne fut pas un hasard si l’administration du Second Empire encouragea leur création. En effet, elle ne voyait pas d’un mauvais œil ces divertissements qui amusaient le peuple sans qu’elle eût à s’acquitter de faramineuses dépenses, qui le détournaient de la vie politique et qu’elle n’avait aucun mal à contrôler. Ce contrôle était d’autant plus aisé que les vogues avaient été en grande partie professionnalisées et étaient désormais placées sous contrôle de fermiers 1448 . Dans le même ordre d’idée, le maire de La Guillotière, pour éviter les obscénités de la fête de la Saint Denis, décida d’organiser les réjouissances en proposant des danses gratuites et en distribuant du pain et du vin aux soldats devant maintenir l’ordre. En revanche, la disparition du Carnaval fut programmée par un pouvoir soucieux de débarrasser la ville d’une manifestation politiquement dangereuse prônant le renversement des valeurs et célébrant une moralité douteuse 1449 . Autour des fêtes, un véritable bras de fer était engagé entre l’indépendance des uns et la volonté de contrôle des autres. Mais ce bras de fer était sans violence, dépendant uniquement des interprétations que chacun faisait de l’événement festif.

Les résistances n’étaient pas seulement passives et les combats qu’elles provoquaient étaient parfois imposants, tant les Lyonnais cherchaient à se servir des normes nouvelles ou, plus simplement, à reconstruire du nouveau sur ce qui avait été détruit. L’exemple de l’exécution capitale, filé depuis le départ, nous donne une fois encore matière à comprendre un phénomène complexe. Nous avons vu ce que ce spectacle représentait pour les classes populaires et comment les élites tentèrent de réduire l’aspect festif de ce moment particulier de la vie de la cité. Ces tentatives, visant à brouiller la lisibilité de l’exécution, affaiblissant considérablement ses paysages visuel et sonore, aboutirent à des résistances nombreuses. Car bien que rendue aveugle et quasiment sourde, la foule inventa des formes de résistance afin de continuer à faire de l’exécution capitale un spectacle. Venant d’abord voir la mort d’un homme, elle essaya de contourner les obstacles qui s’opposaient à son regard. Seulement, elle ne put rester dans le domaine du « voir », et dut se contenter de celui de l’» apercevoir ». Elle ne perdit pas forcément au change, mais fut touchée autrement par un spectacle qui fit désormais davantage appel à son imagination. La voiture cellulaire, masquant le condamné, attirait toujours du monde sur son passage : en 1883 ‘«’ ‘ le fourgon qui emportait Gonnachon […] a dû fendre les flots d’une foule épaisse dans le trajet depuis la prison jusqu’au pied de l’échafaud’ ‘ 1450 ’ ‘ ’». Les spectateurs se contentaient de peu. En 1853, Ginot et Fayot auraient été conduits par une voiture dont la portière serait restée ouverte bien qu’obstruée par un aide 1451 . Même si elle n’avait rien vu, la foule eut suffisamment de possibilités de saisir une ombre, une forme pour que sa curiosité fut piquée. Là où la guillotine lançait ses bras grêles vers le ciel, la foule rivalisait d’ingéniosité. Se hisser sur la pointe des pieds ou sur les épaules de son voisin ne suffisait plus, alors les spectateurs envahissaient les arbres, les réverbères, les toits des maisons et des entrepôts. Ils fabriquaient des estrades « avec quatre tonneaux et quelques planches 1452  », colonisaient le moindre remblai et prenaient d’assaut les voitures disponibles.

Le peuple sut donc s’adapter aux nouvelles exigences édictées par le pouvoir et, quelquefois, son acceptation des normes entraîna leur détournement. C’est ce qui arriva dès lors que les autorités décidèrent de changer l’horaire des exécutions en 1841. Plutôt que de ne pas venir ou de se réveiller tôt, nombreux furent ceux qui prirent l’habitude de venir la veille au soir pour passer la nuit dans les rues de la ville. Une nouvelle façon d’être ensemble dans une ambiance festive se créa – fait unique puisque la nuit n’était pas encore totalement apprivoisée. Par la force des choses, les couches populaires s’inventèrent une sociabilité nocturne inédite qui, au moment où les réverbères se multipliaient dans la cité, aida à la domestication des ténèbres. Il semblerait que ce changement – même si la foule était moins nombreuse – donna encore plus d’importance au spectacle de l’exécution. Lorsque les supplices avaient lieu en matinée, la foule était naturellement présente ; désormais l’exécution était moins, pour le peuple, l’occasion de voir la mort que de produire son propre divertissement (ce qui d’ordinaire était formellement interdit). Les rires et les chants dominaient l’obscurité, dans la rue comme dans les débits qui ne désemplissaient pas jusqu’à l’aube – qu’ils aient eu ou non l’autorisation d’ouvrir. La fête était ponctuée de deux événements, rappelant ce pour quoi on était là : le montage de la guillotine au milieu de la nuit et le supplice à la pointe du jour. En définitive, les élites s’étaient fait prendre à leur propre piège. Elles pensaient se débarrasser de la foule d’échafaud et héritèrent d’une fête populaire nocturne nourrissant davantage ses peurs. On n’ôtait pas si facilement ses plaisirs au peuple.

Une dernière attitude reste à commenter : celle du pouvoir lui-même qui savait jouer de la sévérité des normes en se donnant le loisir de desserrer l’étau. Certaines directives étaient inapplicables et nécessitaient d’indispensables modifications du fait de la méconnaissance par le pouvoir des comportements populaires – ou tout au moins de la solidité de leur enracinement : pour lutter contre la prostitution clandestine des débits de boissons, le service des mœurs souhaita, à la fin des années 1870, que les servantes ne bavardent point avec les consommateurs 1453  ! Pour les autorités, il fallait réellement posséder les règles les plus sévères possibles pour, au besoin et dans un second temps, chercher des arrangements. Se donner une marche de manœuvre suffisante était une façon de prévenir les réactions violentes d’une population sous pression ainsi que d’assurer le bon fonctionnement des normes. Le contournement des normes n’était donc pas uniquement un mauvais tour joué par le peuple au pouvoir. Même au sujet de la prostitution, le pouvoir savait se montrer pragmatique, modifiant ses théories en fonction des réalités ; il était précisé que le règlement des filles publiques ‘«’ ‘ […] dépendait […] du pouvoir discrétionnaire de l’administration ; dans la pratique de chaque jour, il était déterminé par l’usage et au besoin modifié par les commissaires de police ou l’officier municipal spécialement chargé de ce service’ 1454  ». Et nous pourrions multiplier les exemples montrant des autorités laissant une marge de tolérance pour éviter le pire et accentuer, en d’autres points et en d’autres occasions, son emprise. Dans le cas déjà présenté des pétards du 14 juillet, la réaction des autorités fut donc de tolérer cette liberté pour la journée ‘«’ ‘ […] à condition de continuer sans trêve et sans indulgence la répression de ce genre de contravention’ ‘ 1455 ’ ‘ ’» les autres jours de l’année. Parfois, l’ordre public demandait à ce que les normes fussent momentanément oubliées. En mars 1821, des jeunes gens de la Garde Nationale faisaient la conduite à l’un des leurs avec musique et drapeau blanc en tête. S’ils avaient obtenu l’autorisation du commandant de la place, ils n’avaient pas demandé celle du maire pourtant indispensable. Voulant préserver l’ordre qui avait été perturbé dans les jours précédents à cause d’une rumeur annonçant le retour du drapeau tricolore, le lieutenant de police décida de laisser défiler les gardes nationaux. Son raisonnement était pragmatique : le spectacle du drapeau blanc porté triomphalement du centre jusqu’à Vaise ne pouvait avoir qu’un impact bénéfique sur des Lyonnais qui passaient un dimanche ensoleillé dans les rues de la ville. Le lieutenant se félicita de ne pas avoir appliqué la loi à la lettre : ‘«’ ‘ S’il y a eû [sic] contravention à une disposition de simple police, je la trouve très amplement compensée sous des rapports de police politique d’un ordre élevé’ 1456  ».

La norme était aussi contournée de concert lorsqu’il convenait de trouver un arrangement. L’exemple des admissions à l’hospice de La Guillotière est révélateur de cette entente d’occasion 1457  : en 1838, il fallait être natif de la commune et avoir au moins 70 ans pour y entrer – barrière très élevée ; beaucoup de sexagénaires auraient aimé bénéficier d’une structure hospitalière pour finir leur vie, eux qui n’étaient plus capables de travailler. Il existait, en réalité, une perméabilité de la commission, notamment pour les cas d’infirmités, quand le demandeur ou un de ses proches avait été au service de la patrie ou quand des étrangers au faubourg souhaitaient être admis. Comme dans beaucoup de lieux d’accueil de ce type, la sévérité des règlements était adoucie par une indulgence certaine. Pour ceux qui souhaitaient devenir pensionnaire mais n’en avaient pas les moyens, les administrateurs pouvaient réduire les prix des pensions ou ajourner les règlements pendant un temps. Dans le cadre de l’hospitalité hospitalière, on peut s’interroger sur la réelle efficacité de règlements qui se voulaient très stricts, puisque des dérogations étaient très fréquemment accordées. Les fraudes n’étaient pas évitées : les candidats à une place dans une institution lyonnaise cachaient leurs origines… Dans ces exemples de réévaluations permanentes, le pouvoir n’était pas loin d’appréhender le social sur le modèle populaire. Du reste, le quadrillage comportait des éléments d’éducation par la conciliation et l’infrajudiciaire. Nous verrons que l’action du commissaire de police participait pleinement de cela. Peut-être connaît-on mieux le rôle tenu par la justice de paix ou par les prud’hommes. Aux prud’hommes, à la différence de l’antagonisme entretenu par le tribunal dans sa forme classique, la conciliation et l’interactivité étaient essentielles. A partir de deux récits justificatifs, l’un accusatoire, l’autre disculpant, il n’y avait pas jugement mais réévaluation aboutissant à une conciliation 1458 . Ces façons de procéder étaient proches des mécanismes de l’autorégulation populaire. Il n’est pas question d’affirmer que le pouvoir s’inspira du système populaire mais de montrer qu’au-delà d’une opposition frontale, des terrains d’entente purent exister et que la théorie du quadrillage n’était pas si rigide que cela ; en effet, le pouvoir expérimentait et innovait lui aussi de nouveaux types de gestion du social. On comprend alors que l’application de ce quadrillage ne fonctionnait pas de manière cyclique, alternant des temps de cœrcition et des moments de relâchements mais trouvait sa propre force dans le mélange – certes inégal – de ces deux actions.

Il existait donc deux appréciations différentes – mais pas toujours opposées – de la misère sociale. Effectivement, pouvoir et peuple fonctionnaient à partir de deux systèmes identiques mais en décalage l’un par rapport à l’autre. Les écarts entre les normes en résultant étaient la raison de nombreuses appréciations divergentes – bien illustrées par l’étude du vagabond et de la prostituée, entre marginalité et fragilité. Elargissant ces remarques à l’ensemble de la société urbaine, il est apparu que l’espace laissé vacant par ce décalage conditionnait les relations entre les élites et les classes populaires, rendant possible diverses attitudes.

Ces jeux entre le peuple et le pouvoir ne se résumaient pas à une série d’offensives bourgeoises suivies de contre-offensives populaires ; ils ne pouvaient se comprendre comme l’étouffante domination des « méchants maîtres » sur le bon peuple aux traditions archaïques. Ils étaient des éléments constitutifs du dialogue plus ou moins heurté entre normes du pouvoir et autorégulation populaire, dialogue qui régissait la vie urbaine au XIXe siècle. La société lyonnaise n’était caractérisée ni par le quadrillage mis en place par le pouvoir ni par l’autorégulation populaire. Elle se définissait d’abord par la rencontre de ces deux modèles. Jusqu’à présent, les connexions permettant ces rencontres ont été envisagées de manière anonyme et/ou très générale. Il est temps, pour terminer, de détailler les rencontres entre les uns et les autres autour de trois face-à-face quotidiens qui prenaient sens en se positionnant au cœur de la zone d’indétermination : l’opposition peuple/agents de police, l’arrangement peuple/commissaire et la confrontation prévenu/juge d’instruction.

Notes
1444.

ADR, 4 M 378, Lettre de Joséphine M. au commissaire de police de [?], 19/04/1872.

1445.

Arlette FARGE, Michel FOUCAULT, Le désordre…, op. cit., p. 169.

1446.

Annulées, escamotées, reportées, les fêtes de la fin du règne de Louis-Philippe moururent avec le régime, par la faute d’une organisation et d’une conjoncture catastrophiques. Le mauvais temps décala la fête du roi réduite à peau de chagrin, les fonds lui étant destinés ayant été distribués aux ouvriers sans travail. La fête comme outil de propagande était une arme à double tranchant, tant elle était fragile et menaçait de se retourner contre ses organisateurs en cas d’événements contraires. Le manque d’attraits des réjouissances lui était autant fatal que le marasme économique et le gros temps.

1447.

ADR, 4 M 18, Lettre du commissaire spécial de la sûreté au secrétaire général pour la police, 17/07/1888.

1448.

Vincent ROBERT, Les chemins…, op. cit., pp. 127-132. Les jeux avec les normes pouvant être sans fin, des pratiques populaires, et notamment l’habitude du jeu de hasard, noyautèrent cette institutionnalisation. Cf. ADR, 4 M 494, Lettre des fermiers de la ville de Lyon pour la tenue des fêtes baladoires au secrétaire général pour la police, 26/06/1870.

1449.

« […] les déguisements facilitent les moyens de commettre impunément des délits, outre qu’ils sont souvent la cause des rixes ou des querelles par la conduite peu réservée et quelquefois indécente des personnes masquées ». ADR, I1 245, Ordonnance de police municipale de La Guillotière, 06/02/1824.

1450.

Le Courrier de Lyon n° 286, 13/10/1883.

1451.

Le Courrier de Lyon n° 7 880, 07/05/1853.

1452.

Le Lyon Républicain n° 5 694, 30/01/1894.

1453.

ADR, 5 M 19, Lettre de l’inspecteur des mœurs au secrétaire général pour la police, 16/07/1878.

1454.

ADR, 5 M 18, Réponse au mémorandum anglais sur la police sanitaire en France par le médecin chef du service sanitaire de Lyon, 05/12/1869, p. 9.

1455.

ADR, 4 M 18, Annotations du secrétaire général pour la police en marge de la lettre à lui adressée par le commissaire spécial de la sûreté, 17/07/1888.

1456.

ADR, 4 M 1, Lettre du lieutenant de police au préfet du Rhône, 20/03/1821.

1457.

Pour ce qui suit, cf. Sophie EYROULET, L’hospice…, op. cit., f° 103-122.

1458.

Alain COTTEREAU, « Justice et injustice ordinaire sur les lieux de travail d’après les audiences prud’homales (1806-1866) », Le Mouvement social, n° 141, octobre-décembre 1987, p. 47. De 1806 à 1848, 90% des conflits présentés devant le tribunal connurent un règlement à l’amiable (Monique KIEFFER, « La législation prud’homale de 1806 à 1907 », Id., p. 15). Au sujet de la justice de paix, il a été démontré que les audiences avaient d’abord pur but de concilier plutôt que de juger. Cf. Gilles ROUET, « La justice de paix en France : une expérience de la conciliation », in Frédéric CHAUVAUD et Jacques-Guy PETIT [dir.], « L’histoire… », op. cit., p. 208.