Et après ?

Il faut certainement comprendre ces ruptures comme des phénomènes de longue durée ; tout ne changea pas en dix ou vingt ans et, à partir de 1880, les modifications s’opérèrent lentement. Les trois facteurs essentiels traduisant l’expression – trop positiviste à notre goût – de pacification des mœurs viennent d’être validés : progrès technique, autocontrôle et stabilité des institutions 1704 . Toutefois, si on ne peut douter de la validité de certaines évolutions, est-on certain que les comportements populaires soient passés à la moulinette de l’acculturation ? Ne reprendrait-on pas alors le discours des modernistes qui imaginent le XIXe siècle comme celui de tous les bouleversements ? Questions difficiles qui laissent espérer que ce travail soit repris à terme et étendu au XXe siècle.

Notes
1704.

Hugues LAGRANGE, « La pacification des mœurs à l’épreuve : l’insécurité et les atteintes prédatrices », Déviance et Société, n° 3, 1993, p. 279.