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HABITANS DE LA VILLE DE LYON,

Le décret impérial du 19 février 1806 a consacré le 15° jour du mois d’août à célébrer la fête de St. Napoléon.

Tant d’événements mémorables accumulés depuis cette époque, semblaient avoir épuisé les sources de l’admiration ; et cependant l’honneur et l’intérêt de la France ont appelé son auguste monarque à se couvrir d’une nouvelle gloire.

Bientôt sans doute, instruite par sa faiblesse, la Russie sera trop heureuse de pouvoir rattacher ses intérêts à ceux de la France, et de cultiver son amitié par des relations commerciales.

Tel sera l’un des résultats des opérations d’un prince qui, maîtrisant la victoire, n’en recherche pourtant les faveurs qu’autant qu’elles peuvent accroître la prospérité de son Empire.

Habitans de la ville de Lyon, vos manufactures recueilleront le fruit des vastes conceptions émanées d’un génie qui sait leur subordonner les événements : un jour, aux triomphes éclatants dont s’honorent actuellement nos guerriers, on verra dans l’Europe pacifiée succéder la prééminence plus douce que vous obtiendrez par votre industrie.

En portant vos regards sur cette flatteuse perspective, le Magistrat reconnaît que son organe est trop faible pour dire ce que la gratitude doit à tant et de si hauts bienfaits. Ce n’est qu’aux transports de l’alégresse publique que peut appartenir l’expression des sentimens que voue un peuple sensible et reconnaissant au plus révéré des souverains.

[08/1812]